Toulouse, 3 fév 2023 (AFP) – La 17e journée du Top 14, premier vrai doublon du Tournoi des six nations, fait figure de piège ce week-end pour les pourvoyeurs d’internationaux, à commencer par le leader, Toulouse, qui cherchera contre Bayonne à maintenir son avance sur le Stade français et La Rochelle, à la relance.
. Un bon coup à confirmer
Malgré les absences de la plupart de ses cadres, déjà retenus par les Bleus, le Stade toulousain a réalisé la bonne opération comptable du week-end dernier.
Sa victoire bonifiée contre Montpellier (23-9), conjuguée aux défaites de ses premiers poursuivants, lui donne un matelas de huit points sur son dauphin, le Stade français, et de douze sur La Rochelle et le Racing 92.
Elle a aussi apporté, selon l’entraîneur des avants Jean Bouilhou, « du baume au coeur » et « de la confiance » à l’amorce de cette traditionnelle zone de turbulences.
« D’entamer comme ça cette période de doublons, c’est plus facile pour la suite », confirme le jeune demi de mêlée Martin Page-Relo, doublure habituelle d’Antoine Dupont. « On a un très bon groupe cette année et on l’a montré sur le terrain ».
Avec François Cros, Alexandre Roumat, Pierre-Louis Barassi, Matthis Lebel et Jack Willis (non retenu avec l’Angleterre), mais sans Ange Capuozzo (retenu avec l’Italie), Toulouse a quelques arguments à faire valoir, dans un stade Ernest-Wallon à guichets fermés, contre l’équipe surprise de la saison, Bayonne (5e), moins performante à l’extérieur.
. Les poursuivants à l’affût
Le Stade français, deuxième, comptait sans doute sur la fenêtre internationale pour combler son retard et pourquoi pas s’inviter en tête.
C’est mal parti avec un revers chez la lanterne rouge perpignanaise (31-24), le premier depuis novembre en championnat, que les Parisiens chercheront à oublier dimanche face à Bordeaux-Bègles.
Sans sa charnière internationale Maxime Lucu (blessé)-Matthieu Jalibert (en sélection), l’UBB, sixième, a également vu s’arrêter le week-end dernier à Castres (23-18) une série de quatre victoires.
Les champions d’Europe rochelais, troisièmes, ont perdu de leur côté un match spectaculaire dans l’Arena du Racing (39-36), qui aura peut-être laissé des traces avant la réception de Lyon (7e).
Les Racingmen, quatrièmes, ont une occasion en or d’enchaîner avec un déplacement à leur portée — même sans leur ouvreur écossais Finn Russell — à Pau (12e), qui n’a plus gagné depuis novembre.
. Le match de la peur
La course pour le maintien connaîtra samedi une étape cruciale avec la confrontation entre l’avant-dernier, Brive, et le dernier, Perpignan, séparés par seulement trois points.
Après trois succès de rang, les Brivistes de Patrice Collazo ont subi la semaine dernière un coup d’arrêt à Bayonne (37-9) alors que les Catalans s’offraient à l’orgueil le Stade français (31-24).
Battue à l’aller devant son public d’Aimé-Giral (17-6), l’Usap sera forcément revancharde en Corrèze.
Clermont (11e) et Castres (10e) espéraient mieux cette saison que la lutte pour le maintien, à laquelle ils vont devoir se contraindre si leurs résultats ne s’améliorent pas rapidement.
Christophe Urios, après un baptême du feu compliqué à Lyon (34-14), vivra sa première au stade Michelin sur le banc clermontois face à une équipe castraise qu’il connaît bien pour l’avoir conduite au titre en 2018.
Montpellier (8e) et Toulon (9e) peinent aussi à convaincre cette saison et n’ont plus de temps à perdre pour espérer accrocher le wagon de la phase finale.
« Il faut repartir de l’avant » après la défaite à Toulouse (23-9), a demandé le manager montpelliérain Philippe Saint-André, qui sait à quel point la réception du RCT est importante « pour rester collé en haut de tableau ».
sdu/chc
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