Un succès et une polémique en clôture de la neuvième journée
Le Stade Rochelais a dominé le Racing 92 (33-6) dimanche soir à Deflandre. Pourtant, la soirée s’est terminée dans une ambiance électrique. En conférence de presse, Ronan O’Gara a laissé éclater sa frustration face à la reprogrammation du match en retard contre Toulon, fixé ce samedi 8 novembre. Un déplacement imprévu avant la trêve que le technicien irlandais juge injuste pour son équipe. Fidèle à son ton direct, il a même évoqué la possibilité d’un forfait. De quoi surprendre tout le monde du rugby français.
La Rochelle “punie” selon O’Gara
Le manager rochelais n’a pas mâché ses mots. « Je vais demander au vestiaire si c’est mieux d’aller à Mayol ou de prendre deux semaines de vacances comme les autres équipes », a-t-il lancé, visiblement irrité. Selon lui, ce report — causé par les intempéries de septembre — pénalise La Rochelle, qui devra rejouer quand ses rivaux profiteront de repos. « C’est une catastrophe, on doit aller à Toulon encore une fois, c’est nous qui sommes punis », a poursuivi O’Gara. Et d’ajouter : « Ce n’est pas de notre responsabilité si le match n’a pas pu se jouer. »
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Un discours volontairement provocateur
Lorsqu’on lui a demandé s’il songeait réellement à déclarer forfait, O’Gara a répondu sans détour : « C’est une option. » Derrière cette provocation se cache surtout un message interne. Le technicien veut garder son groupe concentré et mobilisé après trois victoires consécutives. « Ce sont les joueurs qui vont décider, car tu ne peux pas y aller sans soldat », a-t-il poursuivi, soulignant la fatigue accumulée et l’injustice ressentie. À travers cette sortie, le manager a aussi voulu dénoncer le manque d’équité du calendrier, souvent pointé du doigt par les clubs du haut de tableau.
Un groupe rochelais retrouvé
La Rochelle reste sur une série parfaite : Lyon, Stade Français, puis Racing 92. Ces succès ont replacé les Maritimes dans le Top 6. Le retour de cadres comme Grégory Alldritt ou Dillyn Leyds a apporté puissance et confiance à un collectif plus cohérent. Contre le Racing, la défense a encore brillé. Pas étonnant qu’O’Gara veuille protéger cette dynamique avant un nouveau déplacement difficile. « On est punis car on a une semaine de vacances en moins, ce n’est pas normal », a-t-il martelé. Un discours offensif pour défendre ses joueurs autant que pour les maintenir sous tension.
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Une communication de Ronan O’Gara à double tranchant
Cette sortie médiatique n’est pas un hasard. Ronan O’Gara sait qu’en provoquant, il mobilise son vestiaire et attire l’attention. Le message est clair : La Rochelle ne veut pas subir. Derrière l’humour et la colère, le manager irlandais a ravivé le débat sur la gestion du calendrier, souvent jugée inégale par les entraîneurs. Son franc-parler, parfois déroutant, reste une arme redoutable pour entretenir la motivation et maintenir la pression sur son effectif. Le choc à Toulon s’annonce tendu, sur le terrain comme en dehors.
Un débat qui dépasse le simple match
Au-delà de la boutade, les propos d’O’Gara soulignent une problématique plus large : celle du rythme imposé aux clubs européens. La Rochelle, engagée sur plusieurs fronts, voit son enchaînement de matchs prolongé tandis que d’autres équipes profitent d’une pause. Une différence qui agace logiquement son manager. Quoi qu’il en soit, le Stade Rochelais sera bien à Mayol samedi. Mais la polémique aura au moins servi à recentrer le groupe et à rappeler la cohésion d’un club qui retrouve ses standards.
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Une trêve sous tension pour les Maritimes
Avant les vacances, O’Gara a voulu marquer les esprits. Sa sortie, mi-provocation, mi-défense de principe, a surtout montré un homme protecteur envers ses joueurs. En dénonçant un calendrier jugé inéquitable, il a déplacé la pression sur la Ligue et non sur son vestiaire. Un coup de communication habile, typique de son style, qui lance déjà le duel Toulon – La Rochelle dans une atmosphère électrique. Une chose est sûre : le technicien irlandais a encore réussi à faire parler de lui.
Pour résumer, Ronan O’Gara a transformé une simple reprogrammation en outil de motivation. En évoquant un possible forfait avant Toulon, il a une nouvelle fois prouvé qu’il savait utiliser les mots pour galvaniser son groupe et défendre sa vision du rugby.
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