Toulouse - Bordeaux Bègles

Top 14 – Toulouse corrige Bordeaux-Bègles et frappe fort

Un démarrage qui a tout fixé

Toulouse a écrasé Bordeaux-Bègles 56–13 lors de la 6e journée. Le bonus offensif a été validé très tôt. Les locaux ont frappé d’entrée, avec une remontée de 80 mètres conclue par Jack Willis au bout de quatre minutes. L’UBB a tenté de répondre au pied, sans réussite initiale. La machine toulousaine, elle, a continué d’avancer. En deux séquences propres, Kalvin Gourgues puis Thibaud Flament ont porté l’écart à 21–3 après vingt-trois minutes. Le plan était clair : vitesse, précision, soutien immédiat.

La première période comme référence

Juste avant la pause, la domination s’est accentuée. Elias a plongé en bout de chaîne. Puis Ange Capuozzo a signé le geste de la soirée. Un slalom plein de crochets a fait lever Ernest-Wallon. À la mi-temps, Toulouse menait déjà 35–3. « C’est une bonne première mi-temps. Restons sérieux, gardons conquête, défense et rucks », lançait Thibaud Flament au micro de Canal+ en rentrant au vestiaire. Le message a été suivi à la lettre.

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La réaction bordelaise, trop courte

Au retour des vestiaires, l’UBB a tenté de redonner du rythme. Nicolas Depoortere a réduit l’écart à 35–8 après une percée démarquée par Lamothe. Mais Toulouse a immédiatement remis la marche. Graou a conclu une remontée express. Jelonch a ensuite enfoncé le clou près de la ligne. À 49–8, l’affaire était pliée. Les Bordelo-Béglais ont eu quelques balles d’essai. Une fois, le ballon n’a pas été aplati dans l’en-but. Une autre fois, un en-avant a stoppé l’offensive. La lucidité a manqué face à l’intensité locale.

Maîtrise des temps de jeu et des sorties de camp

Le fil rouge toulousain a été la qualité des transitions. D’abord, des rucks propres. Ensuite, des sorties de camp calculées. Puis, une alternance pied-main qui a étiré la défense. Le banc a gardé le tempo. Les entrants ont prolongé la pression. Thomas Ramos, parfait au pied pendant 75 minutes, a validé chaque temps fort. En fin de match, Mathis Lebel a été récompensé de son activité et a porté le score à 56–8. Depoortere a sauvé l’honneur à la sirène, sans changer l’issue.

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Des enseignements clairs pour les deux camps

Pour Toulouse, le contenu coche beaucoup de cases. La conquête a pesé, la défense a cassé les mauls adverses, les soutiens ont été rapides. Surtout, la justesse près de la ligne a fait la différence. Cependant, quelques petites imprécisions près de l’en-but ont privé d’essais supplémentaires. Ce sera un axe de soin avant le prochain rendez-vous.

Pour l’UBB, la leçon est nette. Le talent des trois-quarts existe, comme l’a montré Depoortere. Pourtant, l’équipe doit durcir ses zones d’impact. La discipline et la précision dans les 22 mètres ont coûté cher. Les Girondins ont aussi souffert sur les transitions rapides, souvent gagnées par le Stade. Ils repartiront avec des images fortes à corriger, mais également quelques enchaînements positifs en seconde période.

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Le score raconte l’écart du soir

Au final, Toulouse signe un 56–13 maîtrisé, avec huit essais marqués et un bonus offensif logique. L’UBB a eu des séquences, mais trop fugitives. Le champion en titre a haussé le ton et donné un repère haut à domicile. La suite demandera constance, car la saison est longue. Pourtant, ce match restera comme une démonstration de rythme, d’adresse et d’organisation.