Toulouse, 21 sept 2022 (AFP) – Entre la nécessité de ménager ses Bleus, l’intégration des nouveaux venus, la gestion des inévitables blessures et la volonté d’affûter les remplaçants, Toulouse compte faire davantage tourner son effectif cette saison en Top 14 en espérant bénéficier d’une émulation accrue.

Les éléments de langage ont été bien assimilés. Depuis plusieurs semaines, alors que le recrutement (Melvyn Jaminet, Ange Capuozzo, Pierre-Louis Barassi, Arthur Retière…) a ouvert en grand le champ des possibles derrière, joueurs et entraîneurs toulousains vantent d’une même voix les vertus de la concurrence.

Anthony Jelonch: « On voit qu’aux entraînements, ça va plus vite, tout le monde cherche à gagner sa place sur le terrain ».

Ange Capuozzo: « On s’entend tous très bien. Il y a de la place pour tout le monde, une émulation qui est très positive ».

« On essaie de créer une bonne ambiance, avec de la bonne concurrence, pour tirer le groupe vers le haut et pas l’individu », renchérit Arthur Retière.

Au-delà des ego à gérer — Thomas Ramos s’est ému au soir de la 1re journée d’avoir été remplacé par Jaminet un peu trop tôt à son goût –, l’encadrement des Rouge et Noir ne voit pas l’abondance de biens comme un problème (de riches).

« C’est plutôt une chance et une opportunité de remettre de l’émulation à l’intérieur du groupe, ce qui nous a un peu manqué la saison dernière », reconnaît l’entraîneur des arrières Clément Poitrenaud, conscient notamment que les départs de Cheslin Kolbe et Yoann Huget, non compensés, n’avaient pas toujours permis de garder l’ensemble des joueurs en alerte.

« Ça va nous permettre aussi de gérer au mieux les organismes des uns et des autres. S’éviter d’avoir des joueurs qui arrivent en phases finales, si tel est le cas, avec déjà 30 matches dans les jambes et plus rien dans le fût », ajoute l’ancien arrière international.

– Anticiper les doublons –

Sans pour autant vouloir « sacrifier » les résultats du club, le staff des quintuples champions d’Europe a échangé avec celui de l’équipe de France sur une possible rotation visant à faire souffler les Bleus dans l’optique de la Coupe du monde 2023 au pays.

Certains ne jouent pas par défaut en ce début de saison puisque Romain Ntamack et François Cros ont récemment rejoint à l’infirmerie Cyril Baille et Thibaud Flament, pour des durées diverses.

De son dernier exercice sans titre, le Stade toulousain a établi un autre « diagnostic », selon l’entraîneur des avants Jean Bouilhou: « On a beaucoup fait jouer nos internationaux et quand arrivaient les périodes de doublons, on a constaté que nos joueurs qui avaient eu peu de temps de jeu mettaient du temps à bien s’exprimer sur le terrain ».

Afin que les habituels remplaçants soient « opérationnels plus rapidement » quand s’ouvriront les fenêtres internationales des tests de novembre et du Tournoi des six nations, le turnover a commencé dès la 3e journée du Top 14 le week-end dernier à Pau.

Martin Page-Relo a été titularisé à la mêlée à la place d’Antoine Dupont, le polyvalent Tim Nanai-Williams a débuté au centre, le capitaine Julien Marchand et l’ailier Matthis Lebel ont été laissés au repos et les jeunes (Joshua Brennan, Paul Mallez, Maxime Duprat, Guillaume Cramont, Théo Ntamack…) continuent à glaner du temps de jeu.

Ça n’a pas vraiment porté ses fruits dans le Béarn, où Toulouse a chuté pour la première fois de la saison (26-16). Lebel avait prévenu avant la reprise: « Il faut reconnaître qu’il y a de grandes qualités sur le papier. Après, il faut que la mayonnaise prenne ». Sans toujours piocher les oeufs dans le même panier.

© 2022 AFP
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