Toulon « est dans une situation de reconstruction », selon son président

Bernard Lemaître, le président du RC Toulon, cinquième du Top 14 et « dans une situation de reconstruction », a affirmé à l’AFP ne pas avoir « peur de perdre patience » en cas d’échec de son équipe à se qualifier pour la phase finale du championnat pour la sixième saison de suite.

Q: Que représente pour vous la récente victoire face à Montpellier (54-7)?

R: Elle est très importante pour nous d’autant plus que Montpellier avait l’ambition de +performer+ donc on s’attendait à un match difficile. On avait perdu des places au classement après la défaite au Racing 92 et, dans ce Top 14, il est plus facile de reculer que d’avancer. Cette victoire est une façon de se retrouver pour l’équipe, pour qu’elle prenne conscience qu’elle peut gagner de grands matches lorsque toutes les conditions sont réunies. Mais cette rencontre ne reste qu’une rencontre de phase régulière ».

Q: Suffit-elle à faire oublier le contexte difficile qui pèse actuellement sur le club entre les déceptions sportives, les sorties extrasportives et la gronde d’une partie du public?

R: Pas du tout. C’était un match important et on est content de l’avoir gagné avec la manière, ça a certainement rassuré une partie du public sur les capacités de l’équipe. Maintenant, il faut apporter une confirmation qui viendra, je l’espère, dimanche soir contre Bayonne. Il est très difficile de faire l’unanimité à Toulon. C’est un public de passionnés donc, par définition, comme tous les passionnés, il est versatile, au moins en ce qui concerne une frange de supporters particulièrement active qui fait du bruit. C’est aussi pour cela que j’ai voulu leur parler cette semaine ».

Q: Justement, qu’attendez-vous de votre équipe pour le déplacement à Anoeta dimanche soir face à Bayonne?

R: « On va voir si l’équipe à le caractère que l’on croit, ou qu’elle a, au moins, en grande partie retrouvé. Ce ne sera pas facile car cette équipe de Bayonne est très difficile à affronter sur sa pelouse depuis deux ans. Certes, nous jouerons dans un autre stade, mais ce ne sera pas simple. Pour remporter ce match, il faudra répondre présent individuellement et collectivement. A partir de ce moment-là, on verra si on a vraiment le potentiel pour jouer un rôle en phase finale ».

Q: A propos de phase finale, est-ce toujours l’objectif que vous fixez à l’équipe?

R: « L’objectif que j’ai fixé est le Top 4. Est-ce qu’on réussira? A défaut d’y être, j’espère qu’on sera dans le Top 6. Pierre (Mignoni) s’était exprimé sous le coup du dépit dans une période difficile (« Je m’en fous, il faut arrêter de parler de ça », avait confié le manager de Toulon après la victoire contre Perpignan le 2 mars, NDLR) mais il ne faut pas y accorder plus d’importance. Personne ne +s’en fout+, il est évident que ce serait une déception de ne pas disputer la phase finale ».

Q: Au vu de votre investissement depuis plusieurs années, n’avez-vous pas peur de perdre patience si l’équipe échoue une nouvelle fois?

R: « Non, je n’en ai pas peur. J’ai vécu beaucoup d’expériences et je sais que la réussite ne vient pas toute seule, elle vient avec beaucoup de travail. On est dans une situation de reconstruction. On ne part pas de zéro car on a une réputation, un palmarès et un public, mais on repart de loin. Tous les grands clubs sont passés par des phases très négatives, parfois même assez longues, notamment ceux qui sont sur le devant de la scène aujourd’hui. Ces clubs ont su se reconstruire et retrouver les premiers rôles, ce qui rend le challenge pour les premières places d’autant plus difficile ».

Propos recueillis par Lucas BERTOLOTTO

© 2024 AFP

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