Toulouse – UBB, l’habitué face au néophyte

Le choc des extrêmes. Bordeaux-Bègles va vivre, vendredi à Marseille, la première finale de Top 14 de sa jeune histoire face à l’implacable ogre toulousain, sacré à trois reprises lors des quatre dernières finales.

Après trois demies consécutives, auxquelles il faut en ajouter deux autres en Champions Cup (2021) et en Challenge (2020), l’UBB va perdre sa fleur au stade Vélodrome pour une finale délocalisée en raison de l’indisponibilité du Stade de France réservé pour les Jeux olympiques de Paris, une première depuis l’édition 2016 remportée au Camp Nou de Barcelone par le Racing 92 devant Toulon (29-21).

Fondé en 2006, le club girondin, né de la fusion du Stade bordelais (champion de France en 1899, 1904, 1905, 1906, 1907, 1909, 1911) et du Club athlétique Bordeaux Bègles Gironde (champion de France 1969 et 1991) va donc tenter d’aller chercher son premier Bouclier de Brennus sous sa forme actuelle.

« Je ne sens pas ce groupe rassasié donc c’est plutôt bon signe. Après, on va se présenter face à une équipe qui a vingt-deux Boucliers de Brennus, une génération de gagnants… », a confié le pilier Jefferson Poirot après avoir battu le Stade français (22-20).

« On sera le Petit Poucet, l’outsider. C’est un statut qui nous va aussi. On aime beaucoup être dans cette position. On va se battre pour être au niveau », a-t-il ajouté.

Mais les hommes de Yannick Bru devront surtout retrouver des couleurs après une demi-finale compliquée face au Stade français (22-20).

De l’aveu même de l’ancien talonneur international, ses troupes sont rincées après une saison éreintante et un duel âpre contre les Parisiens.

Toulouse grandissime favori –

Bordeaux-Bègles, qui devra quoi qu’il en soit composer sans ses deux piliers droits (Falatea et Tameifuna), son maître à jouer (Jalibert), un arrière qui permettrait à Buros de souffler (Ducuing) ou sa nouvelle pépite (Gazzotti).

Car face à lui, se dressent les Toulousains, titrés à vingt-deux reprises en vingt-neuf finales de championnat. Un palmarès XXL auquel il faut ajouter six couronnes continentales, dont la dernière remonte à quelques semaines à peine.

En cas de victoire à Marseille, les Toulousains signeraient leur troisième doublé Coupe d’Europe-championnat de France après ceux de 1996 et de 2021.

« Le Stade toulousain, c’est un gros gros morceau, un habitué des titres. Nous, non », a expliqué de son côté le demi de mêlée Maxime Lucu. « Un monument », abonde l’arrière Romain Buros.

C’est surtout une armada d’internationaux français (Dupont, Ntamack, Flament, Ramos, Marchand, Mauvaka, Cros, Roumat…), écossais (Kinghorn), australien (Arnold), anglais (Willis), argentin (Chocobares, Mallia), tongien (Ahki) ou italien (Capuozzo).

La bataille face à La Rochelle (39-23) a laissé des traces, à commencer par le forfait du pilier Cyril Baille, qui souffre d’une rupture des ligaments de la cheville associée à une fracture du péroné. Elle a aussi donné des indications à ses adversaires: l’armure du tenant du titre a été un temps fendue avec un jeu au sol défaillant (dix pénalités concédées dans ce secteur) et des tourments sur les ballons portés.

Qu’importe, les Toulousains, intouchables leader du Top 14, ont une semaine pour corriger le tir. Un jour de repose de plus que l’UBB pour aller chercher le titre. Car, comme le résume Romain Ntamack: « On n’est jamais blasés. Quand on gagne une fois, on veut gagner tout le temps. On est devenu +addict+. »

© 2024 AFP

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