Tournoi des six nations: 4e Grand Chelem en poche, l’Irlande a pris date pour le Mondial

Rugby: l'Irlande bat encore la Nouvelle-Zélande (32-22) et remporte la tournée estivale

Dublin, 18 mars 2023 (AFP) – L’Irlande a remporté le quatrième Grand Chelem de son histoire dans le Tournoi des six nations samedi en venant à bout de l’Angleterre, réduite à 14 toute la seconde période (29-16), confirmant qu’elle serait une des favorites du Mondial en France, cet automne.

La clameur qui s’est élevée dans Lansdowne Road au coup de sifflet final sonnait presque comme un soupir de soulagement, après un succès tout sauf simple.

Peut-être nerveux face à l’occasion de remporter pour la première fois le Tournoi dans sa version à six équipes devant leur public, un week-end de Saint-Patrick qui plus est, les hommes d’Andy Farrell se sont montrés brouillons.

C’est d’ailleurs son fils, Owen, avec une efficacité retrouvée au pied, qui s’est chargé de punir leurs premiers errements par deux pénalités (0-6, 14e).

Mais l’inévitable Johnny Sexton a remis les siens dans le sens de la marche avec une pénalité à la 18e qui a fait de lui le meilleur réalisateur de l’histoire du Tournoi en dépassant son compatriote Ronan O’Gara.

Il a ensuite ajouté trois transformations pour porter le record à 566 points. Il a désormais en vue le record de points pour l’Irlande, toujours propriété de O’Gara avec 1.083, alors que Sexton en est à 1.056.

– Standing ovation pour Sexton –

Au moment de sa pénalité, Sexton a reçu une ovation debout du public pour le dernier match de son 14e et dernier Tournoi, puisqu’il prendra sa retraite après le Mondial en France, cet automne.

Lansdowne Road a commencé à mieux respirer quand, sur un retour intérieur de Josh van der Flier pour Dan Sheehan, le talonneur a résisté aux percussions de Manu Tuilagi et de Jack van Poortvielt pour aplatir dans l’en-but et redonner l’avantage aux verts (10-6, 34e).

L’expulsion de l’arrière anglais Freddie Steward, juste avant la pause, aurait dû définitivement les rassurer, mais il a fallu attendre un essai de Robbie Henshaw à l’heure de jeu pour que l’Irlande fasse le trou (17-9, 62e).

Mais l’Angleterre, humiliée chez elle par la France il y a une semaine (53-10), n’a jamais capitulé et termine la tête haute, malgré un bilan peu flatteur de trois défaites pour deux succès.

Cette victoire dans l’adversité est un bon résumé de cette saison où l’Irlande a largement justifié son rang de première nation mondiale en venant à bout de tous ses principaux rivaux au prochain Mondial.

– Toutes les grandes nations terrassées –

C’est avec l’étiquette aussi flatteuse qu’encombrante de favoris que les Irlandais débarqueront en France en septembre pour la Coupe du monde.

Il y a eu, l’été dernier, la double victoire historique en Nouvelle-Zélande (23-12 et 32-22) pour y remporter leur première série de tests au pays des All-Blacks.

Les champions du monde en titre sud-africains sont ensuite venus se casser les dents à Dublin (19-16), tout comme l’Australie (13-10) à l’automne.

Et la victoire la plus significative du Tournoi a été la démonstration contre la France (32-19) qui pourrait bien être leur adversaire dans un quart de finale.

Avec les trois points de bonus accordé en cas de Grand Chelem, l’Irlande finit avec 27 points sur 28 possibles.

Aussi redoutable dans l’impact physique que capable d’attaquer en vitesse et au grand large, la bande à Farrell est une merveilleuse machine à produire du jeu et ne présente aucun point faible évident.

La dépendance à Sexton, sorti à 73e minute en boitant, pourrait en être une, mais le système de formation irlandais et notamment du Leinster pourrait bien venir au secours de la sélection quand l’ouvreur passera la main.

© 2022 AFP

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