Paris, 12 juil 2023 (AFP) – Posolo Tuilagi mais aussi Marko Gazzotti ou Nicolas Depoortère… Dans l’équipe de France des moins de 20 ans, qui vise un troisième titre mondial d’affilée vendredi soir face à l’Irlande, plusieurs Bleuets ont le talent pour frapper sous peu à la porte des « grands ».

. Marko Gazzotti, un 8 haut de gamme

Le troisième ligne centre de Grenoble (ProD2) Marko Gazzotti (1,92 m, 118 kg) ne devrait pas rester trop longtemps dans l’antichambre de l’élite après sa prestation quasi-parfaite en demi-finale de la Coupe du monde face à l’Angleterre (53-21).

Âgé de seulement 18 ans, le N.8 du club isérois, qui a débuté le rugby à Aix-les-bains avant de passer par Rumilly et d’atterrir au FCG en 2019, avait déjà tapé dans l’oeil des observateurs des Bleuets lors du Tournoi des six nations U20, dont il a disputé toutes les rencontres en tant que titulaire.

Face aux Anglais, il a sonné la révolte en seconde période: percutant, gros plaqueur, très présent dans les rucks, il a excellé aux côtés de ses coéquipiers en troisième ligne, le Montpelliérain Lenni Nouchi et le Rochelais Oscar Jégou, tous trois auteurs d’un essai chacun et d’une performance de très grande classe.

. Jauneau/Reus, une charnière d’excellence

Le demi de mêlée de Clermont Baptiste Jauneau et l’ouvreur de La Rochelle Hugo Reus, 19 ans tous les deux, dégagent une sérénité impressionnante depuis le début du Mondial en Afrique du Sud, où leur association à la charnière fait des étincelles.

Et pourtant, comme ils l’ont raconté la semaine dernière dans L’Equipe, ils sont tous les deux très différents et leurs débuts ensemble, face à l’Angleterre lors du Tournoi des six nations, a tourné au vinaigre, les deux joueurs s’étant même « un peu embrouillés ».

Autant Jauneau, natif du Béarn et déjà bien installé à l’ASM (30 matches disputés cette saison, toutes compétitions confondues, dont 13 comme titulaire), est « un peu fou », autant Reus, qui n’a joué pour le club maritime qu’en fin de saison (7 matches dont 3 comme titulaire), « respecte le cadre ».

Les deux sont en tous les cas très précieux pour les Bleuets: Jauneau par sa capacité d’animation et Reus grâce à sa fiabilité au pied (37 points).

. Nicolas Depoortère, plus qu’un espoir

L’ailier ou centre de Bordeaux-Bègles Nicolas Depoortère a effectué toute sa formation au sein du club girondin, où il a débuté en Top 14 fin décembre 2022 lors de la victoire face à La Rochelle (12-8).

Depuis, son ascension est ultra-rapide: capitaine de l’équipe des moins de 20 ans en alternance avec le Palois Emilien Gailleton, il a réalisé un excellent Tournoi des six nations U20 avant d’enchaîner les performances à l’UBB (2 essais), qui a logiquement prolongé son contrat jusqu’en 2026.

Dans ce Mondial, il a déjà signé deux doublés, face au Japon (75-12) et contre le pays de Galles (43-19), formant avec le Toulousain Paul Costes une bien belle paire de centres, alignée à nouveau en finale contre l’Irlande vendredi.

. Posolo Tuilagi, ça déménage

Le deuxième ligne de Perpignan Posolo Tuilagi, fils de l’ancien international samoan Henry Tuilagi et neveu de Manu Tuilagi, l’un des centres du XV de la Rose, a le rugby dans le sang et ça se voit.

Absent contre le Japon en raison d’un problème de visa, il a brillé contre la Nouvelle-Zélande (35-14), avec une prestation majuscule (2 essais) qui lui a valu le titre « d’homme du match ». Il a même donné l’impression d’avoir éliminé les « Baby Blacks » à lui tout seul.

Contre le pays de Galles, il est sorti au bout de 25 minutes, préservé par le staff, avant de paraître émoussé face à l’Angleterre en demi-finale. De quoi rappeler qu’il n’a « que » 18 ans.

© 2022 AFP

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