Le pays de Galles, soulagé après sa victoire épique devant les Fidji, peut continuer à emmagasiner de la confiance samedi (17h45) à Nice face au modeste Portugal, qui n’a rien à perdre pour la deuxième Coupe du monde de son histoire.
Poussés dans leurs retranchements par les Fidjiens (32-26), alors qu’ils menaient de 18 points à un quart d’heure de la fin, les Gallois ont incontestablement livré le plus beau match du premier week-end de compétition.
« Sans doute pour les spectateurs neutres, mais je peux vous assurer que ce n’était pas le cas dans les dix dernières minutes pour l’entraîneur au bord du terrain », en a plaisanté cette semaine leur sélectionneur Warren Gatland.
Six jours après l’intense combat livré à Bordeaux, où le XV du Poireau a effectué 254 plaquages au total, un record en Coupe du monde, 13 nouveaux joueurs débuteront autour des deux seuls rescapés, l’ailier Louis Rees-Zammit et le troisième ligne Taulupe Faletau.
« Cela permet à tout le monde d’avoir sa chance », a commenté Gatland, qui avant le choc du groupe C face à l’Australie la semaine prochaine voit dans les Portugais, « très joueurs », « une version similaire des Fidji ».
– Professionnels et amateurs –
« On ne pourra pas copier la stratégie des Fidji, on n’a pas la même puissance. Mais on essaiera de rester fidèles à notre identité, de jouer un beau rugby si les conditions le permettent », a répondu en souriant son homologue Patrice Lagisquet alors que de la pluie est attendue samedi sur la Côte d’Azur.
Depuis son arrivée à la tête des « Lobos » (loups) en 2019, l’ancien entraîneur de Biarritz est parvenu à faire cohabiter efficacement professionnels évoluant en France, principalement en Pro D2, et joueurs du championnat amateur portugais.
« Personne ne s’attend à ce qu’on se qualifie pour les quarts, mais les garçons veulent montrer qu’ils méritent d’être là », a souligné l’ancien ailier international, finaliste avec les Bleus de la première Coupe du monde, en 1987.
Son équipe a été la dernière à décrocher son billet pour cette édition 2023, à la faveur d’un match nul arraché aux Etats-Unis (16-16) sur une pénalité du demi de mêlée Samuel Marques.
Lors de leur seule apparition en date dans le tournoi jusqu’ici, en 2007, déjà en France, les Portugais avaient inscrit au moins un essai à chaque match. « J’espère qu’on fera encore mieux », a annoncé l’ancien talonneur de Perpignan Mike Tadjer. La défense galloise est prévenue.