Plus de trois mois après l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde, le XV de France retrouve Marcoussis pour y préparer le Tournoi des six nations: « c’est une forme de rentrée des classes », a dit lundi le sélectionneur Fabien Galthié.
Q: Comment abordez-vous le Tournoi sans Antoine Dupont, qui a décidé de préparer les JO ?
R: « L’idée d’Antoine de participer aux Jeux olympiques (avec l’équipe de France de rugby à VII, ndlr) est née il y a quelques années… un an et demi, voire deux ans. C’est un projet qui a été construit avec la Fédération et son club (le Stade Toulousain, ndlr). On n’est pas surpris de sa participation. Il va se mettre sur le circuit mondial de rugby à VII, c’était prévu. D’autres joueurs auraient pu construire le même projet, comme Damian Penaud par exemple. Mais il a changé de club, il a réfléchi différemment et reste avec le XV de France. Maxime Lucu et Nolann Le Garrec sont les deux demis de mêlée sélectionnés. Antoine est une star de l’équipe de France, comme beaucoup de joueurs qui ont acquis une notoriété très forte au-delà des frontières… »
Q: A quoi vous attendez-vous pour le match d’ouverture, le 2 février, face à l’Irlande, un des autres favoris déçus du Mondial ?
R: « D’une année à l’autre, les scénarios et les équipes sont totalement différents. Ca dépend de la façon dont on débute la compétition. Certaines équipes se construisent dans le temps et, après une compétition difficile, sont performantes sur le Tournoi suivant. Les Irlandais, c’est les N.2 mondiaux. C’est une équipe qui a perdu un match en deux ans, son quart de finale (du Mondial, face à la Nouvelle-Zélande, ndlr). Il suffit de regarder son palmarès: cet adversaire est le tenant du titre, ils ont fait le Grand Chelem. C’est une équipe merveilleuse, formidable. On ouvre la compétition à Marseille, un stade qu’on adore. »
Q: Vous sentez-vous au début d’un nouveau cycle après la Coupe du monde?
R: « Le Tournoi des six nations, c’est toujours une forme de rentrée des classes: on n’a plus vu les joueurs depuis le 15 octobre (et le quart de finale perdu face à l’Afrique du Sud, ndlr). Là, il y a un peu le sentiment que c’est un nouveau début, un renouveau mais aussi la continuité de quatre années déjà passées. On a perdu deux matches en deux ans, on a beaucoup gagné et c’est intéressant pour nous de nous appuyer sur ce vécu commun. On s’attache beaucoup à avoir une continuité. On se considère au jour 2 après l’élimination face à l’Afrique du Sud. Il faut reconnecter les joueurs pour préparer la compétition. On ne part pas de zéro. »
Propos recueillis en conférence de presse