Warren Gatland
Warren Gatland

Cardiff (Royaume-Uni), 1 fév 2023 (AFP) – Après quatre victoires dans le Tournoi des six nations, dont trois Grands Chelems, Warren Gatland va essayer de faire opérer à nouveau sa magie au pays de Galles, qui recevra samedi les redoutables Irlandais, lors de la première journée de l’édition 2023.

S’il avait fait du XV du Poireau un éphémère N.1 au classement mondial, dans le sillage de son dernier Grand Chelem en 2019, le coach va récupérer une équipe qui pointe maintenant à une triste neuvième place.

Humiliés chez eux par l’Italie (21-22) lors de la dernière journée du Tournoi précédent et par la Géorgie (12-13) lors des tests d’automne, les Gallois n’ont eu d’autre choix que de limoger Wayne Pivac début décembre après une année à trois victoires en douze matches.

A neuf mois du Mondial (8 septembre – 28 octobre) en France, faire revenir quelqu’un qui connaît parfaitement la maison était le choix le plus évident et le plus prudent.

Mais c’est surtout un choix de nature à rassurer et recréer une dynamique positive, malgré les soubresauts liés par un scandale de sexisme dans les instances fédérales qui a entraîné la démission du directeur général de la WRU, Steve Phillips, dimanche.

Pour tout dire, sur le plan sportif, ce qui attend Gatland, qui avait conduit les Gallois à deux demi-finales mondiales entre 2007 et 2019, n’a rien d’une mission impossible.

– Pas si loin du compte –

Malgré leur bilan désastreux l’an dernier, les Gallois, après avoir battu les Ecossais, avaient fait bonne figure contre l’Angleterre (23-19) et la France (13-9) lors du Six nations.

Pendant l’été, ils avaient été battus sur le fil lors du premier test en Afrique du sud (32-39) avec une pénalité de Damian Willemse à la 82e, après avoir mené 18-3 à la pause, avant de remporter le deuxième (13-12) pour le premier succès de leur histoire au pays des champions du monde en titre.

Cet automne encore, lors de la gifle infligée par les All Blacks (23-55), le score était encore de 23-29 à un quart d’heure de la fin et l’Australie était menée 34-13 à la 68e avant le rush final victorieux de Wallabies (34-39).

Le pays de Galles, qui avait remporté le Tournoi en 2021, entre deux places de cinquième en 2020 et 2022, doit principalement améliorer sa gestion des temps faibles et sa discipline, d’autant qu’avec un réservoir de joueurs réduit et un groupe vieillissant, il a souvent payé le prix d’absences sur blessures.

« Au cours des trois dernières années, il y a eu quelques très bonnes performances. Ce qui a été décevant, c’est qu’il y a eu un peu d’irrégularité dans les prestations et les résultats et pour nous ce sera le défi » de corriger cela, avait d’ailleurs admis Gatland lors du lancement officiel du Tournoi.

– « Un engouement totalement justifié » –

Avec quelques semaines tout au plus pour préparer le Tournoi et quelques mois avant le Mondial, et avec un staff reconstruit pratiquement intégralement, il ne faut pas s’attendre à une révolution.

« La clé sera de garder les choses simples. Il faut établir des priorités et programmer notre préparation sur les semaines à venir. Il faut avant tout se concentrer sur les fondamentaux et les maîtriser », avait-il ajouté.

« Il ne faudra pas noyer les joueurs sous trop d’informations et ne pas +sur-entraîner+ lors des semaines à venir », avait encore précisé le Néo-Zélandais.

Chez les Irlandais, malgré l’étiquette de N.1 mondiaux et de co-favoris logique de la compétition, avec les tenants du titre français, on appréhende le déplacement à Cardiff.

« L’engouement (autour de Gatland) est totalement justifié. C’est un +serial winner+, surtout dans cette compétition et c’est ce qu’il va apporter à cette équipe. Il saura la préparer », avait prévenu le sélectionneur Andy Farrell.

« Cardiff a toujours été un terrain de chasse défavorable pour nous et c’est l’un des endroits les plus difficiles où se déplacer dans le rugby, peu importe qui y est l’entraîneur », avait-il aussi rappelé.

© 2022 AFP

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