Paris, 23 sept 2023 (AFP) – Si Antoine Dupont devait renoncer à tout ou une partie de la suite du Mondial-2023, trois options s’offrent au staff des Bleus pour le remplacer au poste de demi de mêlée: Maxime Lucu et Baptiste Couilloud, qui sont dans le groupe, voire Baptiste Serin.

Interrogé vendredi à ce sujet, Laurent Labit, l’entraîneur des Bleus en charge de l’attaque, a détaillé vendredi quelles seraient les possibilités du staff de l’équipe de France, en amont de son dernier match de la phase de poule du Mondial-2023, face à l’Italie le 6 octobre à Lyon.

« On va faire comme on le fait à chaque fois. On va se réunir pour déterminer la meilleure équipe en fonction de la stratégie choisie pour ce match », a-t-il expliqué, précisant que « Max (Lucu) est un très bon finisseur ».

Mais, a-t-il poursuivi, « on peut aussi faire démarrer Max et mettre Baptiste sur le banc. Fabien (Galthié) prendra la décision (finale) comme on le fait tout le temps ».

Et si, dans la pire des hypothèses, il fallait se résoudre à un forfait de Dupont, le Toulonnais Baptiste Serin pourrait être appelé en renfort.

. Maxime Lucu, le choix logique

Maxime Lucu (Bordeaux-Bègles, 30 ans, 17 sél.) est le remplaçant attitré d’Antoine Dupont depuis plusieurs saisons en Bleu. Mais ce rôle de doublure ne lui laisse que des miettes, Dupont étant devenu tellement indispensable au jeu français qu’il ne sort qu’en toute fin de rencontre.

Ainsi, lors de la victoire dans le Tournoi des six nations 2022, doublée du Grand Chelem, Lucu n’avait joué que… 41 minutes en cinq rencontres, et en 2023, 18 minutes en deux matches.

Son avantage principal, s’il devait passer N.1 dans la hiérarchie, réside dans sa complicité avec l’ouvreur du XV de France, son coéquipier à l’UBB Matthieu Jalibert, qui doit son nouveau statut au forfait de Romain Ntamack.

En revanche, le natif du pays Basque est desservi par un profil plus dédié au rôle de remplaçant. « Lucu est plutôt un meneur de jeu, un gestionnaire », explique ainsi à l’AFP l’ancien demi de mêlée des Bleus (56 sélections entre 1981 et 1991) Pierre Berbizier.

. Baptiste Couilloud, le N.9 qui monte

Plus jeune mais déjà un cadre dans son club, Baptiste Couilloud (Lyon, 25 ans, 15 sél.) a un profil plus semblable à celui de Dupont, de part sa capacité à utiliser le moindre espace et à créer du jeu. Mais également grâce à ses qualités physiques.

Il est ainsi capable de marquer des essais, à l’image de celui aplati jeudi face à la Namibie, alors qu’il venait tout juste de remplacer Dupont.

« Couilloud est plus joueur, c’est un demi de mêlée explosif », estime ainsi Pierre Berbizier, laissant entendre que le Lyonnais serait donc une option plus risquée mais plus séduisante.

« On a deux styles différents. Le choix dépendra et sera jugé à l’intérieur du groupe: quel est à leur impact à l’intérieur du groupe, sur le terrain et en dehors du terrain », résume l’ancien sélectionneur des Bleus (1991-1995).

. Baptiste Serin, la surprise du chef ?

Enfin, il reste Baptiste Serin (Toulon, 29 ans, 44 sél.), placé dans la liste des « réservistes » le 21 août dernier, et qui ne pourra donc être rappelé qu’en cas de forfait de Dupont.

Le natif des Landes dispose de deux avantages majeurs: il connaît bien lui aussi Jalibert, avec qui il a évolué lorsqu’il était à Bordeaux entre 2012 et 2019, et il a déjà disputé une Coupe du monde, en 2019 au Japon, contrairement à Lucu et Couilloud.

Auteur d’une saison particulièrement brillante avec Toulon, assortie d’un titre en Challenge Cup (la « petite » Coupe d’Europe), Serin, qui n’avait plus été sélectionné en équipe de France depuis mars 2021, a été rappelé dans les 42 lors du dernier Tournoi, puis cet été en amont du Mondial, pour ne finalement disputer que 31 minutes, en Ecosse et face aux Fijdi.

© 2023 AFP

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