Le XV de France envisage sérieusement de tourner la page du Stade de France. Ce lieu emblématique, qui a accueilli près de 195 000 spectateurs lors des matchs contre le Japon, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, représente un fardeau économique pour la Fédération française de rugby (FFR). Florian Grill, président de la FFR, ne cache pas son mécontentement face aux coûts liés à cette enceinte.
Des coûts trop élevés pour des recettes insuffisantes
Jouer au Stade de France pour le XV de France, coûte cher à la FFR. Florian Grill explique que certains matchs, comme celui contre le Japon, entraînent des pertes financières malgré une bonne affluence. Il souligne que ces rencontres, organisées en province, auraient généré des bénéfices. La FFR reste liée au consortium Vinci-Bouygues jusqu’à fin 2024, mais cette concession pourrait bien ne pas être renouvelée. Deux candidats, Vinci-Bouygues et GL Events, ont présenté leurs offres pour exploiter le stade sur 30 ans.
Pourtant, la FFR juge les propositions actuelles décevantes. Selon Florian Grill, aucune ne répond aux besoins financiers de la fédération. Il rappelle que le XV de France contribue à près de 50 % des revenus directs et indirects du Stade de France. La Fédération estime donc mériter de meilleures conditions.
Marseille et Lyon en pole position pour accueillir le XV de France
Face à ces difficultés, la FFR explore activement les alternatives en province. Marseille et Lyon se positionnent comme des solutions viables. Florian Grill indique que jouer à Marseille coûte moins cher qu’au Stade de France, malgré une capacité d’accueil plus réduite. Lyon offre également un bon compromis. Ces deux villes pourraient donc devenir des lieux réguliers pour les matchs du XV de France.
Lors du Tournoi des Six Nations 2024, les Bleus joueront déjà en province à Marseille, Lille et Lyon. Cette expérience permettra de tester concrètement cette option. La Fédération s’attend à des résultats positifs, renforçant ainsi l’idée d’un déménagement permanent.
Et Bordeaux ?
D’autres stades, comme le Matmut Atlantique à Bordeaux, pourraient aussi accueillir les équipes nationales. Avec ses 42 000 places, ce stade convient mieux à l’équipe féminine qu’à celle des hommes. Cependant, les matchs récents, comme celui au stade Chaban-Delmas, montrent un réel engouement pour le rugby dans cette région. Bordeaux reste donc une option envisageable, surtout pour développer le rugby féminin.
Une décision stratégique en attente pour le XV de France
Le futur du XV de France se dessine. Si l’État ne satisfait pas les exigences de la FFR concernant le Stade de France, les matchs en province deviendront la norme. Cette stratégie privilégie des solutions économiquement viables et pourrait rapprocher les Bleus de leurs supporters dans toute la France.