XV de France: les Fidji pour soigner les bleus à l’âme

Le XV de France reçoit les Fidji samedi à Nantes son dernier match de préparation avant la liste des 33 joueurs pour le Mondial qui doit permettre de distribuer les derniers billets et gonfler le moral après les coups durs du début de semaine.

Le sélectionneur Fabien Galthié a beau faire de l’annonce des joueurs qui vont embarquer pour la Coupe du monde, le 21 août, un « non évènement », on n’est pas obligé de le croire.

Le staff des Bleus a en effet opté pour une large revue d’effectif pour la rencontre de Nantes: une semaine après la double blessure de l’ouvreur Romain Ntamack, forfait, et du pilier Cyril Baille, écarté cinq à six semaines, les cadres, à l’image du demi de mêlée et capitaine Antoine Dupont ou du centre Gaël Fickou, resteront à quai.

D’autres, tels que le centre de Montpellier Arthur Vincent, pour sa première titularisation en Bleu depuis mars 2021, le jeune ailier de Bordeaux-Bègles Louis Bielle-Biarrey ou l’arrière de Toulouse Melvyn Jaminet ont tout à prouver.

Comme le Rochelais Antoine Hastoy, à la lutte pour le poste de titulaire à l’ouverture avec son homologue de l’UBB Matthieu Jalibert.

Au final, lundi, deux jours après le match des Fidji, neuf joueurs vont rester sur le carreau, mais reste à savoir lesquels…

– Genou à terre, têtes à relever –

La venue des hommes du Pacifique en France, « un adversaire terrible » selon le sélectionneur français, servira donc de test grandeur nature pour les derniers prétendants au Mondial (8 septembre-28 octobre).

« C’est le match parfait », a résumé Fabien Galthié. « Ça sera un match dur et riche d’enseignements, c’est le match parfait pour tout de suite repartir au combat. »

Mais il faudra gagner sans tout perdre. Face aux fantasques Fidjiens, ceux qui ont une carte à jouer devront l’abattre sans avoir peur de la blessure. « Ca fait partie de notre sport. Si tu t’entraînes ou que tu joues avec la peur de la blessure, tu te mets dans les meilleures conditions pour te te blesser », souligne Arthur Vincent dans un entretien accordé à l’AFP pendant la préparation.

Le Montpelliérain sait de quoi il parle puisqu’il sort de deux saisons quasi blanches, gâtées par deux blessures aux genoux qui ont limité son temps de jeu à dix matches, en comptant son entrée en jeu à Edimbourg il y a 15 jours.

Après deux tours de chauffe mi-figue mi-raisin face à l’Ecosse (défaite 25-21 puis victoire 30-27), les choses sérieuses commencent donc à environ trois semaines du coup d’envoi du Mondial et le choc en face aux légendaires All Blacks.

– Fiasco de 2018 –

Portés par une armada « made in Top 14 » (Tuisova, Radradra, Habosi, Botia, Wainiqolo, Tagi…), les Fidjiens restent eux sur trois succès de rang: devant les Tonga (36-20), les Samoa (33-19) puis au Japon (35-12).

Et si le sélectionneur Simon Raiwalu attend plus de « régularité », les Bleus restent sur leurs gardes.

« Les Fidjiens viennent de vivre trois rencontres dans lesquelles ils ont pu exprimer toutes leurs qualités. Ils ont un potentiel individuel incroyable », a d’ailleurs prévenu le manager Raphaël Ibanez.

« Ce sont des joueurs capables d’un coup d’accélération, sur deux-trois appuis, de faire la différence. Il ne faut pas les lâcher: même à trois-quatre mètres de leur ligne, ils sont capables de relancer et de marquer un essai de 100 m. Donc ça demande énormément de vigilance et ça implique que notre groupe se prépare avec la volonté (…) de présenter un jeu structuré. C’est le maitre-mot », a poursuivi l’ancien talonneur (98 sélections entre 1997 et 2006).

En 2018, le XV de France avait terminé l’année par une humiliation contre les Fidji (21-14), la première défaite des Bleus face à cet adversaire, qui remettait tout en cause. A 20 jours du Mondial, un bis repetita ferait mauvais genre.

© 2022 AFP

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