« il a presque 30 sélections, et l’approche de la trentième est vraiment un cap, qu’il est en train de passer », s’est justifié jeudi le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié, interrogé sur le potentiel de Matthieu Jalbert, suite à la blessure de Romain Ntamack et avant la quatrième et dernière rencontre de préparation au Mondial-2023 des Bleus, face à l’Australie dimanche.
. Jalibert « en train de passer un cap »
Fabien Galthié: « Matthieu Jalibert, ça fait quatre ans qu’il voyage et joue avec nous, il a presque 30 sélections, et l’approche de la trentième est vraiment un cap, qu’il est en train de passer. Il a traversé des moments très heureux et d’autres plus complexes liés à la performance ou aux blessures. Il est encore jeune et il s’approche de la maturité internationale, on a toujours compté sur lui depuis quatre ans, il n’y a pas de discussion autour de son potentiel et sa faculté à assumer le poste de N.10 ».
. L’Australie, répétition générale avant les Blacks?
Raphaël Ibanez: « Le match de dimanche, c’est du jamais vu, c’est une première car le stade sera plein on s’attend à une assistance remarquable, ce qui donne une certaine idée de l’engouement autour de notre équipe et un avant-goût de ce qui va se passer le 8 septembre (lors du match d’ouverture contre la Nouvelle-Zélande, ndlr).
Galthié: « L’Australie, c’est notre quatrième match de préparation. Ces quatre matches en un mois nous ont donné un rythme à la fois pour les joueurs et le staff, contre des nations classées dans les dix meilleures mondiales. On est toujours dans cette période de préparation, on est +focus+ sur ce match et l’équipe que l’on aligne dimanche va nous permettre de développer l’expérience collective ainsi que de préparer les joueurs à l’épreuve qui nous attend (face aux All Blacks, ndlr) ».
. Le risque accru de blessures
Galthié: « Le débat (sur le nombre de matches de préparation, ndlr), on l’entend mais le rugby est un sport de combat et on sait qu’on peut se blesser à l’entraînement, comme à l’échauffement ou en match. Regardez, le week-end dernier face aux Fidji, on est tombé sur des niveaux d’intensité rarement atteints en quatre ans mais on a fini sans blessé. Donc, non, il faut jouer pour se préparer, on est tous alignés là dessus. Pourquoi avons-nous choisi de jouer un mois de matches de préparation? Car une équipe a besoin de jouer, un entraînement ne remplace pas un match, même si bien sûr je peux entendre qu’il ne faut pas en jouer autant ».
. Willemse « va basculer dans une autre dimension »
Galthié: « Samedi, la victoire (34-17) face aux Fidji a été celle de la méthode, une fois de plus, elle a récompensé quatre années de travail et de cohérence. Et Paul Willemse (en est l’illustration), il a eu une saison difficile mais il a fait un bon match samedi et il va continuer à élever son niveau de rugby. Il était là ou l’on attendait et ce dernier match de préparation sera une autre histoire, il va basculer dans une autre dimension ».
. Des réservistes investis après l’annonce des 33
Ibanez: « Évidemment, il y a eu un passage obligé avec l’annonce des 33, le temps pour les joueurs de digérer cette annonce et puis ensuite une journée off, avant que l’on reprenne le chemin de l’entraînement. Mais on n’a à aucun moment douté de la capacité du groupe à être totalement engagé pour jouer et gagner cette Coupe du monde, de même qu’on n’avait aucun doute dans la capacité des réservistes à s’investir cette semaine. Très concrètement, et malgré des conditions atmosphériques +solides+, les joueurs qui étaient destinés à malheureusement quitter le groupe dès hier (mercredi) soir, ont tout donné, ce qui nous conforte que cette Coupe du monde va se jouer à 42 ».
Propos recueillis en conférence de presse.
© 2023 AFP
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