Toulon, 29 avr 2023 (AFP) – Arrivé sur la Rade en 2021 dans l’ombre, le trois-quarts aile fidjien Jiuta Wainiqolo s’est fait une place sous le soleil varois au point de devenir l’un des chouchous du stade Mayol, où Toulon affrontera dimanche Trévise, en demi-finale de Challenge Cup.
Si les amateurs de rugby français ont appris à découvrir l’ailier fidjien ces deux dernières années, ce n’est pas le cas des fans de rugby à VII qui ont pu apprécier ses qualités de vitesse, ses appuis de feu et son sourire communicatif lors des JO-2020 à Tokyo, où il avait décroché la médaille d’or.
« Le rugby à VII est l’un des sports les plus difficiles que j’ai pratiqué parce qu’il faut courir et prendre les espaces, explique le joueur de 24 ans à l’AFP. J’adore la vitesse, j’aime m’entraîner pour être le plus rapide possible, même si c’est un style de jeu différent au rugby à XV. »
Wainiqolo évoque la différence entre les deux disciplines avec un large sourire, comme il l’arbore sur les terrains depuis ses débuts avec Toulon. Aux côtés de partenaires devenus des amis comme Duncan Paia’aua et Waisea Nayacalevu, le natif de Suva ne perd jamais l’occasion de profiter de chaque moment.
« Je profite simplement de la vie chaque jour pour ne rien regretter. On ne sait pas ce qu’il se passera demain, il faut vivre le moment présent et être reconnaissant d’être en vie. La vie est belle, il faut être heureux, c’est pourquoi je souris toujours et j’essaie de faire sourire les gens autour de moi », raconte-t-il.
Le capitaine toulonnais Charles Ollivon ne cache pas sa joie de le côtoyer au quotidien: « il est toujours content. C’est une vraie bouffée d’oxygène ce mec. Il est très performant sur le terrain mais aussi exceptionnel dans la vie. Jiuta est hyper-important pour nous. »
– Meilleur marqueur de Challenge Cup –
Auteur de cinq essais l’an passé, Wainiqolo en a déjà inscrit treize cette saison avec le maillot rouge et noir. Le trois-quarts aux crochets dévastateurs a du feu dans les jambes, ce qui lui permet d’être actuellement le meilleur marqueur de Challenge Cup (6 essais).
Pourtant, briller sur le plan individuel n’est pas le but du Fidjien: « je fais juste mon travail, un travail d’ailier finisseur. Ce n’est pas uniquement moi. Je remercie mes partenaires car c’est un travail d’équipe. Je ne joue pas seul. Je suis juste là pour finir donc je suis reconnaissant envers mes coéquipiers. »
Des performances qui font le bonheur de ses partenaires mais aussi de ses coaches, à l’image du manager Franck Azéma: « c’est un +facteur X+. Il est très rapide et disponible dans le jeu. Il a aussi des qualités mentales. Il ne lâche jamais rien et il compense parfois son manque d’expérience par cette volonté de revenir et de se battre. »
L’ancien joueur des Fijian Drua s’est rapidement intégré au collectif du RCT, un club qu’il regardait à la télévision avant de venir en France. « J’étais tellement heureux quand j’ai obtenu un contrat, c’était un rêve devenu réalité », avoue-t-il avec des étoiles dans les yeux.
En fin de contrat l’année prochaine, le trois-quarts aile ne veut pas se contenter de porter le maillot toulonnais, il veut prendre part à l’histoire du club en remportant des trophées: « j’adorerais prolonger mon contrat, c’est un super club. Mon objectif est de devenir une légende. »
© 2022 AFP
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