Toulouse, 23 mai 2023 (AFP) – L’ouvreur international Romain Ntamack a « envie de marquer l’histoire » du Stade toulousain au sein de sa génération dorée, pour laquelle une deuxième saison sans titre « serait forcément un échec, mais pas un coup d’arrêt », affirme-t-il mardi à l’AFP, avant la 26e et dernière journée du Top 14 dimanche.
QUESTION: Qu’avez-vous pensé de la victoire de La Rochelle samedi en finale de la Champions Cup face au Leinster (27-26)?
REPONSE de Romain Ntamack : « Comme tout le monde, j’ai été surpris par leur remontée. C’est quand même une sacrée performance de remonter 17 points en Irlande contre le Leinster, en finale en plus. Ils ne l’ont pas volé. Ils ont réussi à les faire exploser physiquement à force de tenir le ballon et de les concasser ».
Q: Est-ce une frustration supplémentaire de voir que le Leinster, qui vous avait battus en demi-finale (41-22), n’était pas invincible?
R: « On savait qu’ils n’étaient pas invincibles. Je pense qu’on avait toutes les armes pour les battre. On s’était préparé pour. Je ne dis pas qu’on aurait dû gagner, parce qu’on en prend 40, mais il y a eu beaucoup de circonstances contre nous. On a su les mettre en difficulté quand on a réussi à rester à 15 contre 15. La discipline a fait qu’on n’a pas pu passer au stade supérieur et c’est là que les Rochelais ont été meilleurs ».
Q: Le Stade rochelais est-il le principal adversaire de Toulouse pour le Bouclier de Brennus?
R: « On sait très bien que la Coupe d’Europe et le Top 14 sont complètement différents. Avant de penser à qui que ce soit, on va se concentrer sur nous-mêmes. Dans tous les cas, il va falloir battre les meilleurs ».
Q: Une nouvelle saison sans titre marquerait-elle un coup d’arrêt pour cette génération sacrée championne de France en 2019 et 2021?
« Ce serait forcément un échec, mais pas un coup d’arrêt. On a déjà eu l’échec de la Coupe d’Europe cette saison. On a à coeur de bien la finir et on va s’en donner les moyens. (…) Il y a l’envie de marquer l’histoire du club, de notre équipe, de notre génération. L’envie de jouer à notre meilleur niveau, de faire plaisir aux gens qui nous suivent et de nous faire plaisir aussi. Si on arrive à avoir tous les ingrédients en notre faveur, on peut faire de belles choses, comme on l’a déjà fait ».
Q: Abordez-vous la fin de saison dans de meilleures dispositions que l’an passé avant votre défaite en demi-finale contre Castres?
R: « On a pu se régénérer un peu plus physiquement et mentalement que l’année dernière, où on avait tout enchaîné en n’étant pas encore sûr d’être qualifié (pour la phase finale). C’était compliqué à gérer mentalement. Cette année, on a pu rapidement se qualifier directement en demi-finale. L’effectif a bien tourné aussi toute l’année. On verra en demi-finale (les 9 et 10 juin à Saint-Sébastien) si tous nos efforts ont payé ».
Q: La Coupe du monde en France (8 septembre-28 octobre) occupe-t-elle déjà les esprits?
R: « Elle est forcément présente. On essaie de ne pas trop y penser non plus parce qu’il y a une saison à finir avec le club. On pourra partir après l’esprit libéré et tranquille et se concentrer à 100% sur l’équipe de France. Il y a encore quelques semaines à patienter, sans se faire mal pour arriver frais et opérationnel pour la préparation (du Mondial) ».
Q: La blessure, on y pense forcément?
Réponde de Romain Ntamack : « Malheureusement, ça fait partie du sport. On essaie de se préparer au mieux pour ne pas y penser et faire les choses à 100%. Le meilleur moyen de se blesser, c’est de jouer un peu en faisant attention. On essaie de s’engager, de s’envoyer à 100% et on va toucher du bois ».
Propos recueillis par Sébastien DUVAL
© 2022 AFP
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