« Finir sur un quart de finale comme face à l’Afrique du Sud est traumatisant », a avoué vendredi le demi de mêlée du XV de France Maxime Lucu, avant de sans doute retrouver le Top 14 avec son club de Bordeaux-Bègles.
Une semaine après le troisième ligne de Toulon Charles Ollivon ou le talonneur de Toulouse Peato Mauvaka, un deuxième contingent de Mondialistes français va faire son retour sur les terrains de Top 14 ce week-end, trois semaines après l’élimination en quarts de la Coupe du monde face aux Springboks (29-28).
Lucu, 30 ans et toujours invaincu en Bleu, était sur la feuille de match contre les Boks mais il est le seul remplaçant à ne pas être entré en jeu, nourrissant un peu plus sa frustration.
« Finir sur un quart de finale, comme ça, c’est traumatisant », a déclaré Lucu en conférence de presse. « Mais on a vécu une aventure comme on pouvait le prédire, si ce n’est en mieux, c’était top. C’était un rêve de gosse », a poursuivi le Basque qui n’a connu sa première sélection qu’à 28 ans.
« D’y arriver était une première étape, d’y participer et jouer en étant plutôt cohérent, c’était la deuxième chose. Je me suis lancé à fond dans la bataille, profitant de chaque instant, de chaque temps sur le terrain et surtout de chaque moment avec les supporters qui sont des moments assez uniques, rares dans une carrière: il fallait en profiter. »
De retour à l’UBB depuis mardi, Lucu s’est dit « impatient de reprendre même si du repos, c’est toujours bon à prendre, surtout quand on a fait une préparation comme celle de la Coupe du monde ». « J’avais envie de reprendre directement, de retrouver le club, des sourires, le chemin de l’entraînement, car c’est difficile de rester à la maison et de ruminer dans son coin », a-t-il ajouté.
Interrogé sur son avenir en Bleu, le trentenaire n’a pas souhaité se projeter sur le cycle à venir. « C’est difficile, surtout après une Coupe du monde où on a donné énormément, on nous a demandé énormément. Il faut déjà se reconcentrer sur le club et être performant avec le club. »
« La prochaine Coupe du monde (en 2027 en Australie, NDLR), c’est loin. Dans quatre ans, j’aurai 34 ans: il faudra voir aussi avec la réorganisation du staff, voir ce qu’ils ont en tête. Je vais faire étape par étape, comme je l’ai toujours fait. Il y a des Six nations, des tournées de novembre et d’été… Cocher celles-là et après on verra », a-t-il conclu.
© 2023 AFP
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