Le XV de France féminin, quasiment méconnaissable face à de valeureuses Écossaises en tête à la mi-temps, a réussi non sans peine à l’emporter (15-5) samedi à Édimbourg, lors de la deuxième journée du Tournoi des six nations.
La semaine de repos qui attend désormais les Françaises, dont le prochain rendez-vous les emmènera le 14 avril à Paris face à l’Italie, ne sera pas de trop pour analyser cette rencontre très inquiétante pour la suite de la compétition.
Il faudra impérativement que les Bleues, bien pâles en Écosse, haussent leur niveau de jeu à Jean-Bouin, car elles ont été trop pénalisées, trop imprécises et incapables d’enchaîner des séquences de jeu efficaces.
« On a manqué d’efficacité sur nos temps forts en première période, il y a eu des hauts et des bas dans cette rencontre, a relevé après la rencontre le co-sélectionneur des Bleues David Ortiz. Sur nos temps faibles, on a réussi à ne pas craquer ».
Comment imaginer que l’an dernier à Vannes, les Françaises avaient étrillé les Écossaises 55 à 0?
Mais depuis, le XV du Chardon a bel et bien progressé: à l’automne, elles ont remporté le niveau deux du « WXV », la nouvelle compétition créée par World Rugby pour permettre justement de rehausser le niveau du rugby féminin.
– Imprécises –
Et le week-end dernier, l’Ecosse s’est adjugée une victoire historique à Cardiff (20-18), sa septième consécutive mais surtout sa première en terre galloise depuis 20 ans, ce qui lui a permis de grimper à la 6e place au classement mondial pour la première fois de son histoire.
« Cette victoire est importante, le contrat est rempli », a souligné la co-sélectionneuse des Bleues, Gaëlle Mignot, en rappelant que ce Tournoi était qualificatif pour le Mondial-2025 en Angleterre.
Lors de la première période, sous un beau soleil printanier mais par un fort vent, les Ecossaises ont fait parler leur défense solide, qui a énormément gêné le XV de France, auteur par ailleurs d’erreurs de main dommageables.
Vêtues de blanc, les Tricolores, maladroites, voire fébriles, ont eu beau camper dans le camp écossais, elles n’ont pas réussi à mettre en place leur jeu, ni à concrétiser leur domination territoriale.
Et c’est donc presque logiquement que le premier essai a été signé par la talonneuse écossaise Elis Martin, sur ballon porté, quelques minutes avant la mi-temps (5-3, 35e).
Au retour des vestiaires, les Françaises ont poursuivi leurs imprécisions, malmenées de toutes parts, notamment en touche, par des adversaires en confiance.
Ce n’est qu’à la 52e minute que la jeune ailière des Bleues Kelly Arbey, pour sa deuxième sélection, est enfin allée aplatir derrière l’en-but écossais, pour redonner un peu d’air à ses coéquipières (5-8) mais sans vraiment rassurer.
Et ce n’est pas un deuxième essai, marqué sur la sirène par la troisième ligne française Emeline Gros, qui a dissipé les doutes.
Mais Manae Feleu, après la rencontre, a souhaité retenir l’état d’esprit de ses coéquipières: « on n’a jamais cessé d’y croire, on n’a jamais été prises de panique, on est resté patientes, soudées mentalement, et c’est ce qui nous a fait gagner le match ».
© 2024 AFP
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