Coupe du monde : Les choix de Fabien Galthié pour affronter l’Ecosse

Fabien Galthié

Pour la préparation de la coupe du monde, le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié a fait dans la sémantique pour bannir à l’avenir le terme +premium+ associé depuis le début de son mandat aux cadres des Bleus, de retour samedi contre l’Ecosse.

. Fini le +premium+

Galthié: « Aujourd’hui, il n’y a plus de premium. Il faut sortir ce vocabulaire-là, l’enlever. Autant on l’a évoqué pendant les quatre saisons régulières, ça nous permettait d’expliquer comment on construisait nos saisons avec le calendrier que propose le Top 14 et le rythme auquel sont soumis les joueurs internationaux. On avait décidé de développer une équipe sur six mois, de novembre au tournoi, c’était les joueurs +premium+ et construire une équipe de tournées avec l’équipe de France de développement. Aujourd’hui, il n’y a plus tout ça, c’est une équipe de France, un groupe France qui prépare la Coupe du monde ». 

. Pourquoi Boudehent rempile

Galthié: « Il a fait une très bonne fin de saison avec La Rochelle, il est titulaire, il a enchaîné les bonnes performances, il a fait une très bonne préparation. Lors du premier match (en Écosse), il a répondu à nos attentes sur son profil et sur ce qu’il avait à faire sur les plans offensif et défensif et il a très bien récupéré. François Cros étant arrêté, dans la composition de la troisième ligne, il nous semblait intéressant de le garder pour chercher un équilibre avec Charles Ollivon et Grégory Alldritt ».

. Aldegheri, numéro 3 au mérite

Galthié: « Pour Dorian (Aldegheri) et Uini (Atonio), on est dans de la préparation et de la gestion. Dorian avait commencé le match à Twickenham, avec une très belle première mi-temps, en l’absence de Uini qui était suspendu. Malheureusement il n’a pas pu enchaîner car il a fait forfait derrière donc il méritait après sa très belle saison et son titre de champion de France de revenir chercher le numéro 3 dans le cadre de l’émulation. Et puis on réintègre Uini (remplaçant samedi) en équipe de France, qui a été suspendu après l’Irlande et qui a besoin de rentrer dans la groupe France et rejouer avec nous après sa très belle saison avec la Rochelle ». 

. Villière, histoire de curseur

Galthié: « On aurait pu le mettre sur le terrain dès Edimbourg, c’était envisagé mais il était tellement bien dans la partie préparation, même très bien, qu’on a voulu pousser le curseur pour lui donner encore une semaine de développement personnel et collectif. Les joueurs qui ne sont pas partis à Edimbourg ont continué à travailler et c’est pour cela que l’on a repoussé d’une semaine son entrée dans l’équipe. Mais il nous donne des garanties et il a des sensations qui sont bonnes. Malgré le peu de matches qu’il a fait l’an dernier (4 au total), il est vraiment bien à tous les niveaux, physiquement, rugbystiquement et psychologiquement ». 

. Un banc 6-2 adaptable

Galthié: « On s’entraîne à différents scénarios. Il y avait un (banc) 5-3 (5 avants, 3 arrières) le week-end dernier, on a vu comment s’est passé la rentrée des finisseurs. Là on travaille sur un 6-2 ce week-end pour des raisons d’adaptation. Il y a des joueurs qu’on veut +mettre sur le terrain+ mais aussi mixer le groupe par rapport à des objectifs physio, rugby et de développement de l’expérience collective (…) Dans notre 6-2, le rôle de Louis Bielle-Biarrey est intéressant car il couvre trois postes et Sekou Macalou reprend son rôle de joueur polyvalent troisième ligne et ailier ».