Dulin-Ramos, Ntamack-Hastoy… les duels à suivre en finale

Romain Ntamack

Paris, 14 juin 2023 (AFP) – L’opposition des métronomes Dulin et Ramos, un choc australien entre Meafou et Skelton mais aussi Ntamack face à Hastoy, sa possible doublure en Bleu: la finale du Top 14, samedi soir au Stade de France entre Toulouse et La Rochelle, offre des duels alléchants en vue du Mondial-2023.

. Dulin/Ramos, des métronomes en N.15

A l’arrière, place aux artistes du jeu au pied. A La Rochelle, Brice Dulin « fait beaucoup de bien avec son pied gauche (…) Pour nous, ce sont des mètres gagnés facilement. Il court beaucoup, il fait beaucoup d’efforts. Il est très important dans le système », avait salué Antoine Hastoy après la demi-finale contre Bordeaux-Bègles.

Quant à Ramos, il s’est imposé cette saison comme le N.1 à son poste chez les Bleus, dont il est devenu le meilleur réalisateur dans le Tournoi (84 points).

Vendredi à Saint-Sébastien (Espagne), « il a trouvé son rythme, que ce soit dans l’alternance de ses jeux au pied, mais aussi dans sa capacité à contre-attaquer: quand ça se goupille bien à ce poste, c’est du bonheur », avait relevé l’entraîneur des arrières toulousains, Clément Poitrenaud.

. Baille et Atonio, des piliers d’exception

Entre le Toulousain Cyril Baille (1,82 cm, 116 kg), considéré comme l’un des meilleurs piliers gauches au monde et le Rochelais Uini Atonio (1,96 m, 145 kg), son équivalent à droite, le XV de France a la chance d’avoir à ces postes-clés des joueurs exceptionnels.

Fiables, efficaces et expérimentés, ils sont capables de tout faire, même de marquer des essais (deux pour Baille cette saison), comme s’en était amusé Atonio le 18 mars dernier, pour son premier sous le maillot du XV de France, face au pays de Galles.

« Je ne suis pas là pour marquer des essais, je suis là pour faire avancer l’équipe et apporter de l’ambiance (…) Si je marque, c’est que l’équipe a avancé et que, pour une fois, j’étais bien placé », avait plaisanté le pilier rochelais après la rencontre.

. Meafou/Skelton, entre Australiens

Le deuxième ligne australien de Toulouse, que Fabien Galthié aimerait bien intégrer au XV de France, n’a joué « que » 47 minutes vendredi soir en demi-finale face au Racing 92 avant de sortir par précaution, mais on a eu l’impression de ne voir que lui.

En signant son douzième essai de la saison, ce qui fait de lui le meilleur marqueur du Stade toulousain, le géant (2,03 m, 145 kg), né en Nouvelle-Zélande avant d’émigrer en Australie, a fait étalage de sa polyvalence, de sa puissance et de sa densité physique.

Son compatriote Will Skelton, né lui aussi en Nouvelle-Zélande mais membre des Wallabies, est une pièce maîtresse de son club pour sa capacité à piloter les ballons portés des Maritimes, à l’efficacité redoutable et encore une fois décisifs à Anoeta samedi face à Bordeaux-Bègles.

Pour Romain Carmignani, l’entraîneur des avants rochelais, « ça va être un beau duel, c’est le même profil de mecs (même si) Will a peut-être un peu plus d’expérience par rapport à la compétition européenne et ce qu’il a pu faire sur la scène internationale ».

. Ntamack/Hastoy avec vue sur le Mondial

Le poste de demi d’ouverture des Bleus, s’il est l’apanage du Toulousain Romain Ntamack depuis trois saisons, a besoin d’une doublure aussi complète que lui dans l’animation, la distribution et la science si précise qu’est le jeu au pied.

Ces dernières semaines, grâce à des prestations impeccables, tout en maîtrise, l’ouvreur de La Rochelle Antoine Hastoy a marqué des points face à son concurrent de l’UBB, Matthieu Jalibert.

S’il réalise une performance grandiose au Stade de France, l’ex-Palois pourrait porter un coup à son rival, trop souvent inégal cette saison en club et régulièrement blessé.

© 2022 AFP

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