Entretien d’Eddie Jones : Coupe du Monde, Skelton et la Venue de Steve Hansen

Eddies Jones

Découvrez les réflexions d’Eddie Jones sur la préparation de l’équipe australienne pour la Coupe du Monde et l’arrivée de Steve Hansen. Explorez les perspectives du coach et son regard sur les progrès de l’équipe d’Australie qui va affronter la France ce samedi soir, match à suivre en direct à la radio sur notre site ou application :

Question : Cela fait maintenant quelques semaines que vous avez cette équipe pour la Coupe du Monde. Selon vous, quels ont été les plus grands progrès depuis lors ?

Réponse d’Eddie Jones : Je pense que le plus grand progrès à ce stade est l’état d’esprit et l’attitude des joueurs. Avec un nouveau capitaine, l’équipe fonctionne évidemment différemment, ce qui peut parfois nous faire reculer dans certains domaines et avancer dans d’autres. Mais ce que j’ai vu avec l’équipe, c’est qu’ils apprécient la compagnie les uns des autres. Nous allons bientôt commencer un bloc d’entraînement intensif. Donc, en raison des voyages que nous avons effectués, nous avons eu une période de récupération, mais toutes les indications montrent qu’ils sont prêts à travailler dur ensemble pour atteindre leurs objectifs.

Q : Il y a eu une ambiance positive cette semaine avec l’arrivée de Steve Hansen dans le camp. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi il est là, comment cela s’est produit et ce que vous espérez accomplir avec sa présence ?

R : Vous savez, j’ai entraîné contre Steve depuis 1998, donc nous avons une longue relation et nous apprécions la compagnie de l’un et de l’autre. J’ai eu l’idée que nous voulions particulièrement cette semaine, c’est une semaine de réinitialisation pour nous. Nous avons terminé le Rugby Championship, rempli nos responsabilités australiennes, et maintenant c’est une réinitialisation. Donc, nous avons fait venir Steve pour qu’il jette un coup d’œil à ce que nous faisons, c’est aussi simple que ça, comme un ami qui vient boire un verre. Nous voulions savoir ce qu’il pense, comment nous pouvons nous améliorer. Nous avons également Doug Lemoff, que j’ai déjà utilisé pour aider les entraîneurs à améliorer leurs compétences en tant qu’entraîneurs. Donc, c’est vraiment une période importante de développement professionnel pour nous, afin de nous améliorer un peu avant la Coupe du Monde.

Q: Quelle a été la réaction de vos joueurs en voyant quelqu’un comme lui, venant en quelque sorte du « côté obscur », travailler avec vous ?

R: ils aiment quand de bonnes personnes viennent dans le camp. Ils veulent s’améliorer et ils voient la valeur de Steve. Il suffit de regarder son palmarès en tant qu’entraîneur. Je pense qu’il a fait 200 tests, je ne sais pas combien avec les All Blacks, mais il a gagné plus de 80 %, je pense que c’est 87 %. Donc, ils aiment quand de bonnes personnes viennent dans le camp, et il en est une. L’attitude a été vraiment positive

Q: Vous avez mentionné le nouveau capitaine. Je me demandais comment vous l’avez vu grandir dans ce rôle. Voyez-vous comme il l’a dit, qu’il n’a probablement pas eu beaucoup de responsabilités de leadership ? L’avez-vous vu commencer à prendre ce rôle pour l’équipe, tel que vous le souhaitez ?

R: Ce que nous cherchions, c’était un leader, un capitaine est important, mais un leader pour rassembler l’équipe, et Will (NDLR, Skelton) a fait ça toute sa vie, donc il a eu beaucoup de pratique. Vous pouvez voir à chaque équipe dans laquelle il a joué, Saracens, La Rochelle, il est apprécié pour ce qu’il apporte à l’équipe. J’ai eu la chance de côtoyer plusieurs joueurs qui ont joué avec Will, et ils ne tarissaient pas d’éloges sur ce qu’il apportait à l’équipe. Nous sommes allés à La Rochelle et avons parlé avec Ronan O’gara de sa contribution à l’équipe de La Rochelle. Il fait ce qu’il fait depuis huit ans, il est lui-même. Ce n’est pas un porte-parole, il pense aux joueurs, à ce qui est le mieux pour eux, comment les faire travailler dur et apprécier la compagnie des autres. Il fait ce qu’il sait faire.

Q : Vous dites que l’accent est mis sur la Coupe du Monde, mais comment le style de jeu de la France se compare-t-il à la Géorgie que vous allez affronter dans un peu plus de deux semaines ?

R: Notre objectif, c’est de nous préparer pour la Coupe du Monde. Alors, bien sûr, nous ne négligeons pas la France, nous ne la traitons pas simplement comme un match d’entraînement. Notre objectif, c’est de nous préparer pour la Coupe du Monde. Nous avons quatre matchs de poule qui seront tous importants, le premier contre la Géorgie. Donc, c’est une partie importante de notre préparation pour le match contre la Géorgie.

Propos recueillis en conférence de presse .