Bordeaux, 7 juin 2023 (AFP) – Rivalité, ascendance rochelaise, matches déclics… Les oppositions entre La Rochelle et Bordeaux-Bègles regorgent d’anecdotes et de petites histoires que le pilier gauche girondin Jefferson Poirot a bien voulu raconter à l’AFP avant la demi-finale de Top 14 samedi.
. Le jour où UBB-La Rochelle est devenu le derby de l’Atlantique
Jefferson Poirot : « A la base, c’est un coup de com’. Ça fait bizarre quand on vient de Brive et qu’on connait le derby du Massif central contre Clermont. Les derbys, c’est ce qui rend le championnat spécial, c’est bien d’avoir cette pseudo-rivalité. C’est devenu une vraie rivalité en 2015 le jour où ils sont venus nous battre à Chaban sur une pénalité (21-22) car cette même saison on les avait battus à Deflandre (29-26). On s’était rendu un peu coup pour coup, on est devenu de vrais rivaux ».
. Le jour où il a croisé Uini Atonio
« En 2014, il jouait pilier ou 2e ligne. C’était un gabarit assez impressionnant. Mais la vraie première fois, c’est en espoirs à Brive. On n’avait pas la vidéo à l’époque, on va jouer à La Rochelle, on regardait les photos des mecs au centre de formation rochelais et j’avais vu Uini Atonio qui venait d’arriver. J’ai regardé ses mensurations et je m’étais dit: +On va passer un après-midi compliqué. Ils ont un type d’un an de plus que nous qui fait 150 kilos+. Mais comme il jouait avec les pros, il n’avait pas été aligné. Il était venu voir le match. Ce n’est pas fréquent d’avoir un joueur aussi costaud, mobile et esthétique ».
. Le jour où l’UBB a pris 81 points à La Rochelle
« En 2019. C’était une belle humiliation après une saison compliquée. Tout le monde avait lâché dans les têtes, c’était la fin de quelque chose avec Rory Teague. Cette défaite avait fait très mal, c’était juste avant l’arrivée de Christophe Urios. Cela nous avait marqué et j’ai l’impression qu’on n’en est pas vraiment sorti car on en parle encore. Si on regarde nos séries de matches depuis cinq ans, c’est plus souvent eux qui ont gagné. Ils ont pris un petit ascendant ».
. Le jour où l’UBB a gagné à Deflandre cette saison
« C’était en décembre (12-8) et ça a été un déclic. Derrière, on a réussi une série de victoires. C’est une date très importante qui fait clairement partie des tournants de notre saison. Quand on voit comme c’est serré, qu’on passe deux drops, que tous les points comptent à la fin, c’est évident que cette victoire nous a donné les points qu’il fallait et de la confiance pour la suite. On restait sur un moment assez mouvementé en novembre, on parlait de maintien et un mois après tu gagnes à La Rochelle avec beaucoup de caractère. C’est une victoire qui nous a permis de vraiment rebondir et de lancer l’après-Christophe Urios ».
. Le jour où l’UBB a été mâchée au Matmut Atlantique
« Très clairement, on a été surpassé par largement meilleur que nous (défaite 36-6, le 25 mars 2023), on n’a rien pu faire mais ce qui a été dérangeant, c’est qu’on a lâché le match sur la fin. Après ça, on a eu une belle prise de conscience et on a continué à batailler comme on l’avait dit. Ça nous a mis une bonne piqûre de rappel et c’est aussi ce qui nous a permis de nous qualifier sur la fin de saison en allant récupérer des points à droite, à gauche. Ça fait partie des matches qui nous ont permis de construire le caractère sur cette micro-aventure de sept mois ».
. Le jour des premières retrouvailles en phase finale
Jefferson Poirot : « A ce niveau (demi-finales), on savait forcément qu’on croiserait un gros morceau. La Rochelle est l’équipe la plus attendue de la fin de saison. Nous, on s’y présente avec notre petit statut d’outsider. Il y a trois mois, on s’était réuni en se disant que la défaite contre La Rochelle était le constat de tous les manques que l’on avait par rapport à une équipe de très haut niveau, qu’on avait trois mois pour combler ce retard. Maintenant on va savoir. »
© 2022 AFP
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