L’ancien coach du Leinster Stuart Lancaster, aujourd’hui sur le banc du Racing 92, « n’a pas été du tout surpris par l’Irlande », qui a remporté ses deux premiers matches du Tournoi des six nations, dont une démonstration devant les Bleus à Marseille.
« Je n’ai pas du tout été surpris par l’Irlande: ils ont sensiblement la même équipe, ils ont gardé le même staff, ils ont de la cohésion… Evidemment, Johnny Sexton n’est plus là, mais Jack Crowley est impliqué depuis un moment », a assuré Lancaster en conférence de presse.
« C’est plus ou moins la même équipe qu’au Mondial, rien n’a changé, ils sont passés à autre chose. Dans le cas de la France, il faut relever le défi mental d’avoir perdu la Coupe du monde à domicile mais aussi les changements dans le staff et la perte de joueurs-clés. Tout ça affecte la cohésion d’équipe et sans doute la confiance. Le carton rouge n’a pas aidé mais l’Irlande était meilleure sur ce match. Ils méritaient de gagner », a ajouté le technicien anglais.
L’Irlande, qui a signé le Grand Chelem dans le Tournoi 2023, a lancé la défense de son titre par deux démonstrations, face au XV de France (38-17) puis contre l’Italie (36-0).
« Pour des pays comme l’Angleterre ou la France, une grande force peut également être une faiblesse: dans le Top 14, vous avez quatorze équipes qui jouent de quatorze manières différentes, avec chacune leur singularité. En Irlande, il y a quatre franchises et, si vous prenez les huit avants qui ont débuté contre la France, il y avait sept joueurs du Leinster. Il est évidemment possible de créer de la cohésion en France ou en Angleterre mais tout change rapidement », a poursuivi l’ancien sélectionneur de l’Angleterre.
« Une équipe nationale est souvent bâtie autour d’une équipe de clubs, comme les Crusaders avec les All Blacks, le Leinster avec l’Irlande, Toulouse avec la France… Mais perdez Ntamack et Dupont, c’est moins Toulouse et plus une équipe hybride », a-t-il encore assuré.
Le XV du Trèfle poursuit sa quête d’un nouveau Grand Chelem avec la venue du pays de Galles le 24 février. Les Bleus, eux, reçoivent l’Italie.
© 2024 AFP
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