Le XV de France, encore en convalescence, a réagi en dominant au forceps et avec de la réussite l’Ecosse (20-16), samedi à Edimbourg, lors de la 2e journée du Tournoi des six nations, une semaine après le non-match devant l’Irlande.
Les Bleus ont survécu à cinq dernières minutes intenses, avec un essai refusé après arbitrage vidéo.
« C’est ma plus belle victoire avec les Bleus. On a vécu une semaine compliquée: on s’est resserrés et ce n’est pas un élément de langage (sourire). On voulait faire ça pour nous. On l’a fait, je suis très content », a lancé le capitaine Grégory Alldritt, sorti sur civière (50e), touché à une cuisse.
« Plus de peur que de mal. C’est une grosse entaille, ce n’est que quelques points à la cuisse », a par ailleurs rassuré le troisième ligne de La Rochelle.
Les Bleus, qui restaient sur un naufrage face au XV du Trèfle (38-17) trois mois après la déception de la Coupe du monde, ne sont cependant pas complètement guéris.
Mais, grâce à des essais du centre Gaël Fickou (31e) et de l’ailier Louis Bielle-Biarrey (70e), ils se sont évités une crise bien plus profonde en esquivant un troisième revers de rang, ce qui n’est plus arrivé au XV de France depuis trois défaites devant les Fidji (21-14) lors de la tournée d’automne 2018 puis contre le pays de Galles (24-19) et l’Angleterre (44-8) dans le Tournoi 2019.
Ce succès, arraché à un XV du Chardon joueur mais irrégulier, a sans doute rassuré un peu les supporters français. D’un point de vue comptable, les Bleus peuvent encore garder les doigts croisés et rêver d’un succès dans le Tournoi.
Pour ça, il faudra compter sur un improbable faux pas du rouleau compresseur irlandais, qui reçoit l’Italie dimanche (16h00) en clôture de la deuxième journée du Tournoi.
Il faudra également, et surtout, corriger les nombreuses carences de 2024. Comme la semaine dernière contre l’Irlande à Marseille, les Bleus ont sombré en touche (deux ballons perdus) malgré le retour du Racingman Cameron Woki en deuxième ligne.
Ils ont également eu les pires difficultés sur les ballons hauts, à l’image de l’essai écossais inscrit par White dès la 7e minute à la suite d’un en-avant de l’ouvreur Matthieu Jalibert sur une chandelle de Russell.
– La charnière grince –
Une nouvelle fois, l’indiscipline (neuf pénalités concédées, dont sept en première période) a coûté cher aux Bleus, à commencer par le carton jaune du pilier Uini Atonio (38e).
La réaction, attendue, n’a été que partielle: le centre Gaël Fickou s’est certes réveillé après quelques mois compliqués en allant conclure sur une longue passe sautée de Jalibert (31e) mais tout n’a pas été rose.
Car la charnière a grincé. Encore. Le demi de mêlée Maxime Lucu et le demi d’ouverture Matthieu Jalibert ont été mis au supplice. Une nouvelle fois.
Le N.10 de l’UBB a de nouveau semblé perdu, avec deux plaquages ratés, quatre turnovers et deux pénalités concédées. Lucu, lui, a cédé sa place au bout de 50 minutes au jeune demi de mêlée du Racing 92 Nolann Le Garrec, plus tranchant et auteur d’un plaquage salvateur.
Une nouvelle fois poussifs et dominés par leurs hôtes, ils ont surtout bénéficié d’un brin de chance avec cet essai refusé à Rory Darge (80e+3) alors que le capitaine écossais semblait avoir aplati.
« Quand vous gagnez en Ecosse, vous savez, le contenu… Ça me va. Vu le niveau de l’Ecosse, ça me va. Vu le contexte, ça me va. C’est parfait. On n’est pas là pour faire des démonstrations, on est là pour gagner des matches (…) le contenu est formidable », a assuré Fabien Galthié.
Avec une semaine de pause, le XV de France peut souffler avant de se tourner vers la réception de l’Italie, le 25 février, à Lille. Mais le casse-tête n’est pas terminé pour le staff de Fabien Galthié, qui devra trouver des solutions pour s’éviter un premier revers face à la Nazionale depuis 2013 (23-18).
L’Ecosse, elle, recevra l’Angleterre pour un choc XXL entre deux outsiders.
© 2024 AFP
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