Les rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jégou, inculpés de viol aggravé en Argentine, ont été placés en résidence surveillée, une décision acceptée mercredi par le parquet argentin. Détenus depuis une semaine à Mendoza, ils ont bénéficié d’une assignation à résidence avec bracelets électroniques, selon un communiqué du bureau du procureur de Mendoza.
Cette décision intervient suite à une requête de la défense, qui a plaidé en faveur de la libération surveillée des deux jeunes joueurs. Le procureur a indiqué qu’en raison du niveau de preuve et de l’absence de risque procédural, il était possible d’accorder cette mesure avec une caution personnelle pour chacun des accusés. « Ils n’ont ni la volonté de s’échapper, ni la possibilité », a souligné leur avocat, Me Cuneo Libarona. Il a également exprimé des inquiétudes concernant l’intégrité physique de ses clients en détention.
La Fédération Française de Rugby (FFR) a pris en charge la location d’une résidence surveillée où Auradou et Jégou seront transférés dès ce jeudi. Ces jeunes rugbymen de 20 ans, présumés innocents, ne parlent pas espagnol et n’ont pas d’antécédents judiciaires. Leur séjour en Argentine avait pour but de représenter la France, rendant cette affaire particulièrement sensible et médiatisée.
En Argentine, les accusations de viol aggravé sont sévèrement punies, et la procédure judiciaire suit son cours. Toutefois, la défense des deux joueurs continue de plaider leur innocence et d’assurer leur coopération totale avec les autorités locales.
Cette assignation à résidence avec surveillance électronique permet à Auradou et Jégou de sortir de la prison de Mendoza, tout en garantissant qu’ils resteront disponibles pour la suite de la procédure judiciaire. Le parquet de Mendoza a jugé cette mesure adéquate compte tenu des éléments de l’enquête actuelle.
L’affaire continue de susciter une grande attention en France, où la FFR et les proches des deux joueurs suivent de près les développements. La libération sous surveillance marque une étape importante dans ce dossier, mais les rugbymen restent sous le coup des accusations graves qui devront être examinées en profondeur par la justice argentine.