Nice, 23 sept 2023 (AFP) – L’Ecosse, après avoir chuté d’entrée contre l’Afrique du Sud et perdu un joueur tombé dans les escaliers, ne pourra pas rater la marche tongienne dimanche (17h45) à Nice pour garder un espoir de voir les quarts de finale du Mondial-2023.
Battus par les Springboks (18-3) malgré une belle résistance en première mi-temps, les Ecossais étaient sortis plutôt indemnes physiquement de ce choc inaugural face aux champions du monde sortants.
Ce n’est que le lendemain, au camp de base de l’équipe, que le talonneur David Cherry a subi une commotion cérébrale en glissant dans les escaliers, ce qui l’a contraint à quitter le groupe.
Le XV du Chardon n’a pas rejoué depuis. Une coupure de deux semaines à double tranchant avant d’enchaîner Tonga, Roumanie puis Irlande, pour un potentiel « huitième de finale » face à la première nation mondiale.
« Les joueurs, après une défaite, ont envie de rejouer immédiatement », a reconnu le sélectionneur Gregor Townsend. « Mais on a pu s’entraîner dur et passer du temps avec nos familles. Le temps permet de panser les plaies ».
L’ancien demi d’ouverture international a procédé à quatre changements dans son XV de départ, deux devant et deux derrière, pour affronter les puissants Tongiens.
Le centre Huw Jones cède notamment sa place à Chris Harris et l’ailier Darcy Graham à Kyle Steyn, qui — coïncidence? — avait marqué quatre essais face aux Tonga lors de leur dernière confrontation victorieuse (60-14) en novembre 2021.
– Les « tours de magie » de Russell –
La sélection du Pacifique a été renforcée depuis, grâce à un changement des règles d’éligibilité internationales, par des joueurs confirmés, comme les anciens All Blacks Charles Piutau et Malakai Fekitoa, l’ancien deuxième ligne des Wallabies Adam Coleman ou le centre du Stade toulousain Pita Ahki.
« On est davantage compétitifs et organisés aujourd’hui », a estimé le sélectionneur Toutai Kefu, qui a reconduit la même équipe que celle balayée par l’Irlande (59-16) pour son premier match.
« On n’a pas montré notre meilleur visage la semaine dernière », a-t-il reconnu. « On veut corriger le tir et montrer de quoi on est vraiment capables ».
Le capitaine tongien Ben Tameifuna sait qu’il faudra particulièrement se méfier de son ancien coéquipier du Racing 92 Finn Russell et de ses « petits tours de magie ».
Les deux hommes jouent d’habitude ensemble en ligne au jeu vidéo « Call of Duty », mais l’ouvreur écossais, qui fête ses 31 ans samedi, « ne s’est pas connecté depuis longtemps », a plaisanté le massif pilier de Bordeaux-Bègles avant de livrer dimanche un autre type de bataille.
© 2023 AFP
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