Les Argentins veulent profiter du premier derby des Andes de l’histoire du Mondial, contre le Chili samedi (15h00) à Nantes, pour se mettre en confiance une semaine avant un dernier match de poule crucial face au Japon qui décidera de la qualification pour les quarts de finale.
Alors que les Japonais leur ont mis la pression en battant les Samoa à Toulouse (28-22) jeudi, les Pumas doivent l’emporter avec le bonus offensif (en marquant au moins 4 essais) pour aborder le match face aux Japonais, le 8 octobre, à égalité de points. S’ils manquaient le bonus face au Chili, un match nul contre le Japon les éliminerait.
« Ça va être un beau match à jouer. Deux pays d’Amérique du Sud, ce sera historique », a déclaré Andres Bordoy, l’entraîneur-adjoint de l’Argentine.
Après une entame très terne contre l’Angleterre (10-27) et du mieux contre les Samoa (19-10), la performance des Pumas sera scrutée avec une équipe remaniée et expérimentée, où l’on retrouve Juan Imhoff, Nicolas Sanchez (pour sa 100e sélection), Tomas Cubelli, Facundo Isa ou encore Agustin Creevy (qui devrait égaler le record de matches en Coupe du monde de Mario Ledesma avec 18 rencontres).
Avec seulement deux essais en deux matches, un jeu de trois-quarts plutôt terne conjugué à un manque d’efficacité des avants dans la zone de marque, les Pumas pourraient faire enfin étalage de leur potentiel offensif.
– 36-0 pour l’Argentine –
La presse argentine a elle noté qu’en 36 matches entre les deux nations, les Argentins l’avaient remporté… 36 fois, et que début août la réserve argentine avait passé en match amical 40 points à l’équipe chilienne.
Le Chili, qui dispute son premier Mondial, a connu un dur apprentissage du très haut niveau, en dépit de séquences intéressantes et d’une belle combativité, avec 156 points encaissés en trois rencontres, dont un 71-0 contre l’Angleterre.
« Nous savons quel écart existe entre nos deux pays, mais c’est le haut niveau auquel nous voulons nous mesurer, pour permettre à nos joueurs d’acquérir cette expérience-là », a déclaré Cristian Rudloff, président de la Fédération chilienne de rugby.
« Le rugby d’Amérique du Sud est né en Argentine, au Chili et en Uruguay il y a près d’un siècle. C’est formidable de pouvoir rejouer contre les Pumas. Cela fait si longtemps que nous ne les avions pas affrontés, depuis 2006 dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2007. C’est un défi majeur », a-t-il dit.
© 2023 AFP
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