Nice, 23 sept 2023 (AFP) – Le trois-quarts centre de l’Ecosse Sione Tuipulotu disputera dimanche à Nice, dans le groupe B de la Coupe du monde de rugby, un match à part face aux Tonga, le pays de son père, dont il ne sait pas encore quelle équipe il supportera.
« Je sais qu’il a les deux maillots à la maison. Il va falloir que je demande à mon petit frère lequel il a porté », a plaisanté vendredi en conférence de presse le joueur de 26 ans. « Je pense qu’il sera derrière nous ».
« J’ai beau essayé de ne pas y penser (à ce contexte particulier), ça reste toujours dans un coin de la tête », a-t-il reconnu. « Je suis évidemment très attaché aux Tonga et à cette partie de mes origines, mais je suis déterminé à faire gagner l’Ecosse ».
Né à Melbourne, Tuipulotu a joué avec l’équipe d’Australie des moins de 20 ans avant de rejoindre Glasgow en 2021 et de faire peu après ses débuts avec le XV du Chardon, pour lequel il est éligible grâce à une grand-mère écossaise.
Il fera face dimanche contre les Tonga à plusieurs joueurs ayant choisi, grâce à un changement des règles d’éligibilité internationales, de défendre les couleurs de leur pays d’origine après avoir évolué avec les All Blacks (Charles Piutau, Malakai Fekitoa…) ou les Wallabies (Adam Coleman) .
« C’est super de voir ces grands joueurs, qui ont parfois tout connu dans ce sport comme Charles (Piutau), redonner à leur pays et apporter de l’espoir aux gens là-bas », a commenté le centre écossais (20 sélections).
« C’est une bonne chose pour le rugby. On n’aurait peut-être pas pu imaginer il y a deux ans que les Fidji battraient l’Australie en Coupe du monde », a-t-il ajouté. « Il faut donc encore davantage se méfier maintenant des équipes polynésiennes ».
L’Ecosse, battue pour son entrée en lice par les tenants du titre sud-africains (18-3), n’a déjà plus le droit à l’erreur pour espérer s’extraire du « groupe de la mort » du Mondial, dans lequel figure également l’Irlande, première nation mondiale.
© 2023 AFP
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