L’Ecosse, revenue au premier plan ces dernières années, est condamnée à l’exploit pour sortir de la poule B de la Coupe du monde face à deux des favoris de la compétition, l’Irlande et l’Afrique du Sud, qu’elle espère pouvoir surprendre.
Le XV du Chardon a parcouru beaucoup de chemin depuis le Mondial-2019 au Japon, où il s’était arrêté dès le premier tour après deux défaites contre l’Irlande (27-3) et le Japon (28-21).
Longtemps condamné à jouer les faire-valoir dans le Tournoi des six nations, il en est progressivement redevenu une valeur sûre, jusqu’à en prendre la troisième place cette année grâce à ses succès en Angleterre (29-23) et contre le pays de Galles (35-7).
Le sélectionneur Gregor Townsend, ancien joueur de Brive, Castres et Montpellier, a su construire une équipe toujours aussi joueuse, mais davantage pragmatique que par le passé.
Actuellement cinquième nation mondiale, le plus haut classement de son histoire, elle a rivalisé avec la France lors de la préparation estivale, avec une victoire à Edimbourg (25-21) et une courte défaite la semaine suivante à Saint-Etienne (30-27).
« On peut en retirer beaucoup de confiance », estime le capitaine écossais Jamie Ritchie. « Peu d’équipes dans le monde sont capables d’accuser 18 ou 17 points de retard face à la France et de revenir dans le match pour être finalement en position de l’emporter. »
– Hogg, le grand absent –
Problème: le tirage au sort des poules, réalisé bien en amont du Mondial, a réservé à l’Ecosse deux énormes morceaux avec les Springboks, tenants du titre, et les numéros un mondiaux irlandais, qu’elle n’a respectivement plus battus depuis 2010 et 2017.
Les Ecossais devront par ailleurs composer sans leur arrière emblématique Stuart Hogg (100 sélections), contraint de mettre un terme à sa carrière à 31 ans, lâché par son corps et épuisé psychologiquement.
Il leur reste quelques atouts dans la manche, à commencer par le fantasque demi d’ouverture Finn Russell, qui connaît bien les pelouses françaises pour avoir évolué pendant cinq saisons au Racing 92.
Le XV du Chardon pourra également compter sur un pack solide, l’énorme activité de son infatigable troisième ligne Hamish Watson et les courses tranchantes du puissant ailier Duhan van der Merwe ou du trois-quarts centre Huw Jones.
Alors que 28 des 33 joueurs du groupe évoluent, à parts égales, à Edimbourg et Glasgow, la bande à Townsend a l’avantage de bien se connaître en plus d’avoir démarré très tôt sa préparation.
Ca tombe bien: elle va devoir être prête d’entrée pour un choc sans doute très physique le 10 septembre à Marseille face aux champions du monde sud-africains.
Il faudra ensuite se méfier des Tonga avant un match plus abordable contre la Roumanie et un potentiel « huitième de finale » contre l’Irlande le 7 octobre au Stade de France.
© 2023 AFP
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