Mondial-2023: moments de cohésion et sprints pour les Bleus, « dans le dur » à Monaco

Monaco, 9 juil 2023 (AFP) – Entre moments de cohésion et séances intenses sous le soleil brûlant de la Côte d’Azur, les 42 joueurs convoqués pour préparer le Mondial-2023 par le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié sont « entrés dans le dur » lors de leur première semaine de stage à Monaco.

« On est occis! », plaisantait mardi dernier l’arrière de Montpellier Arthur Vincent à l’issue de l’entraînement au stade Louis II, effectué, comme tous les autres en plein soleil, à 14h00.

« Lundi (dernier, ndlr), c’était le premier de la série en revenant de vacances et on a été un peu pris de court », avouait vendredi le deuxième ligne du Stade toulousain, Thibaud Flament, en évoquant des « entraînements très physiques en plein +cagnard »+.

Une opinion partagée par le demi de mêlée de Bordeaux-Bègles Maxime Lucu: « l’objectif est de se mettre +dans le dur+, de ne pas avoir peur de se mettre +dans le rouge+ et voir comment on assimile ça ». Vendredi, les Bleus ont ainsi effectué un « travail d’explosivité avec des sprints de 25 à 30 mètres », expliquait-il.

« Nous sommes passés poste par poste, pour aller chercher des vitesses et pour +engorger+ les cuisses et les ischios. On a fait cinq, six sprints, à haute intensité », précisait la doublure d’Antoine Dupont, insistant sur la « précision » donnée à chaque séance.

Avant de conclure: « On sait qu’on va monter crescendo et que la semaine prochaine sera plus dure ».

– Enchaîner les séquences –

Cette intensité et cette volonté de mener à la dure leurs ouailles sont complètement assumées par l’encadrement, qui souhaite ainsi tester la réaction des joueurs face à des « moments faibles » en match, quand on subit physiquement et qu’il faut puiser au plus profond de soi pour s’arracher et être performant jusqu’au bout.

Avec un mantra: faire mieux qu’en 2019 avant le Japon, où les joueurs avaient passé leur préparation à tenter de rattraper le niveau physique de leurs adversaires.

Ces premières semaines de stage très denses doivent également servir à préparer au mieux les Bleus au rugby actuel, avec « certains matches (qui) vont toucher de très près les quarante-cinq minutes de temps de jeu effectif », selon Thibaud Giroud, leur directeur de la performance.

« Le gros intérêt, c’est de pouvoir enchaîner des séquences longues et des séquences très explosives », expliquait-il mardi. « On ne doit pas être impactés sur ces séquences longues pour avoir la faculté de remettre de l’accélération ensuite, notamment pour le huit de devant ».

D’où des joueurs arrivant en sueur aux conférences de presse, à l’image du troisième ligne de la Rochelle Grégory Alldritt, pas contre « quelques degrés de moins ».

– « Privilège » –

Et pas question de faire un plongeon dans la Méditerranée toute proche pour se rafraîchir: « On a moins accès aux bains froids, à la cryothérapie », précisait ainsi Lucu, ce que confirmait le manger santé des Bleus Bruno Boussagol: « Ces formes de récupération ne sont pas acceptées sur cette première partie de stage ».

Heureusement, si les séances proprement sportives sont difficiles, il reste pas mal de temps « off », pour « jouer aux cartes, regarder des films » détaillait mardi Alldritt, même si les joueurs n’ont pas vraiment eu l’occasion de se balader sur le Rocher.

C’est pourquoi, samedi, une sortie « surprise » avait été organisée par « Rapha » Ibanez, le manager des Bleus, et « William » Servat, entraineur de avants.

Selon Laurent Labit, qui s’occupe de l’attaque, « c’est bien aussi de pouvoir profiter entre nous, c’est important d’échanger et de connaître aussi les hommes ».

« On a voulu ces conditions, difficiles (…) car on sait qu’en face, on a des joueurs qui, plus la pression augmente, plus ils se régalent », estimait-il. « Pour eux, c’est un privilège ».

© 2022 AFP

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