Mondial-2023: une meute de prétendants s’apprête à débarquer en France

Qui va succéder à l’Afrique du Sud? Outre les Springboks tenants du titre, les éternels All Blacks, les N.1 mondiaux irlandais et les hôtes français peuvent sérieusement rêver de soulever la Coupe du monde de rugby, qui débute dans un mois.

Mais gare! Effectué fin novembre 2020, soit quasiment trois ans avant le grand match d’ouverture entre la Nouvelle-Zélande et la France, le 8 septembre, le tirage au sort a placé ces quatre cadors dans la même partie de tableau.

Il y aura donc de la casse dès les quarts de finale puisque le groupe A, celui des Bleus et des Blacks, va croiser le B, avec les Verts irlandais et sud-africains.

Sur l’autre rive, le pays de Galles (groupe C), l’Australie (groupe C) et l’Angleterre (groupe D), trois équipes pourtant mal en point, semblent avoir une entrée en matière plus abordable même s’ils devront se méfier des Fidji (groupe C), de l’Argentine (groupe D) et du Japon (groupe D).

Cette dixième édition de la Coupe du monde est sans doute « la plus ouverte depuis un moment », selon le légendaire deuxième ligne du XV de France Fabien Pelous.

Attention au faux pas par conséquent, même si les Sud-Africains sont devenus, en 2019, la première équipe à remporter la compétition en ayant perdu un match lors de la phase de poules. Dominés d’entrée par les All Blacks (23-13), les coéquipiers de Siya Kolisi s’étaient ensuite remobilisés pour rouler sur leurs adversaires, en terminant par l’Angleterre (32-12) en finale.

– Pression positive ? –

C’est tout le mal que souhaiteront les supporters du XV de France. Avec une génération exceptionnelle, articulée autour de Romain Ntamack, Antoine Dupont ou Grégory Alldritt, un staff au complet avec Fabien Galthié en maître d’oeuvre, les Bleus semblent armés pour remporter leur premier titre planétaire, à domicile qui plus est.

Finaliste en 1987, 1999 et 2011, la France a des arguments à faire valoir, à condition de ne pas se laisser griser ou au contraire être tétanisé par l’enjeu.

« Il y a beaucoup d’engouement, c’est clair. Ca nous met une pression, positive. Ce n’est que du positif que le public nous envoie et on espère leur rendre comme il faut », a récemment confié le troisième ligne Sekou Macalou.

Même son de cloche du côté de Gaël Fickou: « Il y a beaucoup d’attentes autour de nous mais c’est positif. Cette pression doit nous sublimer et nous apporter un plus: il n’y a pas beaucoup de supporters français qui ne sont pas derrière nous. On les sent pousser, on les sent de plus en plus. C’est plaisant », a abondé le centre, joueur le plus expérimenté des Bleus.

De quoi aiguiser, d’ici à la finale du 28 octobre, l’appétit des deux millions de spectateurs attendus dans les neuf enceintes retenues, dont 600.000 viendront de l’étranger. Car, outre la France et les All Blacks, redevenus N.2 mondiaux et implacables lors du Rugby Championship, l’Afrique du Sud et l’Irlande auront aussi des arguments à faire valoir.

Leur affrontement, le 23 septembre au stade de France, en dira long sur les ambitions des champions du monde en titre et des N.1 mondiaux frais signataires du Grand Chelem dans le dernier Tournoi des six nations.

Les Boks ont clairement profité du Rugby Championship, terminé derrière les intouchables Néo-Zélandais, comme laboratoire avant de débarquer en France. Leur jeu, basé sur la force et l’impact devant, avec des éclairs sur les ailes, fera mal.

Mais la machine irlandaise est bien huilée, comme le démontre la leçon infligée aux Bleus (32-19). L’occasion ou jamais pour le XV du Trèfle, N.1 mondial, d’enfin dépasser le stade des quarts. A J-30, les voyants sont au vert.

© 2022 AFP

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