À quelques jours de la rencontre opposant Hyères Carqueiranne à Carcassonne, le troisième ligne du RCHCC Nicolas Baquer, passé par Perpignan, Carcassonne et Pamiers a accepté de répondre à nos questions.
Tu as quitté Pamiers en fédérale une pour intégrer le RCHCC en nationale, tu termines ta deuxième saison dans le club, quel bilan en tires tu ?
Je voulais me lancer un nouveau défi dans une division que je ne connaissais pas, je me sens très bien dans ce club, la première année j’ai participé à près de la moitié des rencontres et cette année, j’ai joué près de 90 % des rencontres, je n’ai loupé que deux matchs. On a un très bon groupe et je me suis rapidement intégré, il y a des joueurs de grande expérience, je pense notamment à notre numéro 8 André Gorin, mais aussi à Charles Brousse et Romain Levêque (qui a joué 2 saisons à Carcassonne) des joueurs qui ont évolué en top 14 ou en Pro D2, mais à côté, il y a aussi énormément de jeunes qui ont beaucoup d’envie et qui ont fait une très belle saison.
Tu as beaucoup joué cette saison avec 21 feuilles de match, tu es aligné parfois en 6 ou en 8, as tu un poste de prédilection ?
En début de saison, mon ambition était de jouer le maximum de match, le départ en cours de saison de Florent Munoz a accéléré les choses, ensuite notre n° 8 André Gorin est parti faire la coupe du monde avec la Roumanie et comme je peux couvrir les deux postes, j’ai pu avoir plus de temps de jeu. Mais mon poste de prédilection est le n° 6, c’est là où je me sens le plus à l’aise et où j’ai le plus de matchs. En 6, on est un peu plus près du combat, c’est vrai qu’en 8 on touche plus de ballons, mais en 6, on est quand même à la pointe du combat défensivement.
Le RCHCC vient de passer une saison compliquée administrativement, comment vit-on ceci quand on est joueur ?
Ça n’a pas été une saison facile, ça n’a pas été évident mais on a réussit à rester soudé, à rester ensemble, c’était très compliqué financièrement à un certain moment mais les joueurs et le staff ont décidé de faire bloc, de tout donner, de continuer à jouer à fond malgré les conditions difficiles, pour justement faire bouger les choses. Du coup pari tenu, car les collectivités nous ont suivie, les mairies ont été là, la région aussi et finalement deux nouveaux présidents ont souhaité reprendre le club.
Cette situation ne vous a donc pas été préjudiciable sportivement ?
Je crois même que ça nous a resserrés, il y avait des personnes qui étaient au club depuis des années, qui ne voulaient pas laisser le club s’effondrer. Cette épreuve nous a ressoudés, on a décidé entre nous de ne pas lâcher et finalement, on a eu de bons résultats, on a battu à domicile des équipes prestigieuses comme Narbonne, Bourgoin, Albi, ou encore Massy et on a bataillé partout à l’extérieur, c’est la première fois qu’on gagne un club comme Bourgoin, on a vécu des moments historiques pour le club.
En parlant de batailler à l’extérieur, c’est quoi ce couac à Périgueux ?
Périgueux ça a été compliqué, on n’a pas montré notre vrai visage, on est tombé sur une belle équipe qui jouait son dernier match à la maison. Nous, on n’a pas mis les ingrédients pour aller faire un match à l’extérieur, ce n’était pas notre vrai visage et ce samedi, on a à cœur de montrer notre vrai visage à la maison.
Jusqu’à ce match de Périgueux, vous pouviez espérer figurer dans le top 6, est une déception pour vous ?
Ce n’était pas notre objectif premier, après quand on voit la saison qu’on a faite, à un moment donné, on y croyait un peu, on se donnait la possibilité de rêver. La défaite à Tarbes nous a rajouté une barrière pour le top 6, et cette nouvelle défaite à Périgueux nous empêche de l’atteindre. C’est un championnat très compliqué et d’un week-end à l’autre, on peut très vite dégringoler comme gagner des places.
Tu vas retrouver ce samedi une de tes vieilles connaissances en la personne de Gaétan Pichon.
C’est vrai que c’est un match particulier pour moi, j’ai fait une saison à Carcassonne, et je vais retrouver Gaétan Pichon que je connais bien. On avait joué ensemble à Perpignan, on est parti ensemble à Carcassonne après avoir été champion de France espoir avec l’USAP. Ça va faire bizarre de rejouer contre lui d’autant plus que c’est une pièce maîtresse de Carcassonne.
Comment vois-tu ce match de samedi ?
Comptablement, on sait que l’on n’est plus qualifiable, mais on a à cœur de montrer notre vrai visage sur le contenu d’autant plus que cela va être la 100ème feuille de match de Joachim Beaumont, notre capitaine au RCHCC et certains joueurs comme César Damiani ou Charles Brousse raccrochent les crampons. De plus, notre manager, Grégory Le Corvec change de fonction au sein du club, cela fait 12 ans qu’il est au RCHCC et si le club est là, c’est aussi grâce à lui, c’est pour toutes ces raisons qu’on a à cœur de faire un bon match pour bien finir la saison à domicile.
Vous attendez vous à un match très disputé ?
Pour nous, c’est le dernier à domicile contre une équipe qui descend de Pro D2, qui vient chercher une place de second chez nous. Il y aura donc de l’enjeu, mais on souhaite bien terminer la saison et se racheter du match de Périgueux, ça va donc être un match engagé et on attend un public nombreux pour remercier tout ceux qui s’en vont. On a eu une piqûre de rappel à Périgueux, on sait très bien que ça va être un match costaud, rude et qu’il va y avoir de la vitesse et de l’engagement. On souhaite répondre présent.