En sommeil depuis huit semaines en raison de la Coupe du monde, le Top 14 reprend ses droits dimanche avec notamment le Stade Français, en leader attendu à Bayonne, et quelques frustrés tricolores de retour pour tenter d’oublier leur déception sud-africaine.
Qui dit changement d’heure, dit changement d’intérêt. Si le XV de France de Fabien Galthié avait encore été en course, ce retour au quotidien domestique serait passé au second plan.
Mais il n’en est rien, depuis la défaite frustrante en quarts (29-28), et voilà comment on pimente un lendemain de finale mondiale sudiste estampillée quatre étoiles, avec Peato Mauvaka et Charles Ollivon, entre autres Bleus, déjà sur le pré.
Pour rafraichir la mémoire des suiveurs du Top 14, trois journées s’étaient déroulées lors du tour de chauffe estival, avec comme objectif, pour les équipes les plus ponctionnées par le Mondial, de rester maîtresses à domicile, afin de ne pas prendre de retard avant le gros bloc automnal.
Sur les 21 matches disputés à cheval entre août et septembre, on avait relevé seulement deux victoires à l’extérieur: celle de Toulouse et ses seconds rôles chez le promu Oyonnax (27-21) et celle du Stade Français à Perpignan (29-7), les Catalans enchaînant là trois défaites, plombés par 42 points encaissés en moyenne.
Après trois journées, les Soldats Roses, qui ont abordé cette saison sans leurs entraîneurs Laurent Labit et Karim Ghezal, membres du staff tricolore jusqu’à la mi-octobre, occupent le fauteuil de leader (13 points) après avoir affronté, il est vrai, les trois derniers de la classe (Perpignan, Oyonnax et Montpellier).
Leur déplacement à Bayonne (11e, 5 pts), invaincu à Jean-Dauger la saison dernière et tombeur de Toulouse lors de la journée inaugurale (26-7), s’annonce plus costaud.
– Réveil souhaité pour l’USAP –
Derrière les Parisiens, le trio des formations à deux victoires et deux bonus (10 points) sera également en déplacement.
Pau (2e), qui attend avec impatience l’arrivée du All Black Sam Whitelock, à une victoire d’un troisième sacre mondial (après 2011 et 2015), se rend à Perpignan pour tenter de s’enraciner dans la zone de qualification. Gare toutefois au réveil possible des hommes de Franck Azéma et à la furia d’Aimé-Giral.
La tâche sera sûrement plus ardue pour Castres (3e), équipe la moins impactée par la Coupe du monde, qui va passer un test de fiabilité dans l’antre de Deflandre du champion d’Europe La Rochelle (9e, 5 pts), dotée d’une nouvelle tribune.
Le Racing 92 de Stuart Lancaster (4e) est, lui, attendu par le Montpellier de Richard Cockerill (13e, 4 pts) dans un choc entre managers anglais pour le moins indécis, avec plusieurs mondialistes peu utilisés comme Arthur Vincent et Baptiste Chalureau, susceptibles d’apporter leur envie dans les rangs héraultais.
La région Auvergne-Rhône-Alpes aura droit à son derby de reprise avec le déplacement de Clermont (6e, 9 pts) à Lyon (8e, 5 pts), qui a eu le temps de ruminer sa fin de match compliquée à Pau (défaite 40-10).
Le Toulon d’Ollivon (10e, 5 pts), reparti frustré de Bordeaux début septembre (22-17), part avec les faveurs des pronostics face à Oyonnax (12e, 4 pts), seule équipe de la deuxième partie du classement à se déplacer.
Le programme dominical s’achèvera en soirée par le « Garonnico » opposant le champion en titre toulousain (5e, 9 pts), renforcé par les internationaux Mauvaka, Ange Capuozzo ou encore Pita Ahki, à l’UBB de Yannick Bru (7e, 9 pts) qui aura tout à gagner pour son retour à Ernest-Wallon.
© 2023 AFP
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