Toulouse termine son carton plein contre Bath

Toulouse, grâce notamment à un doublé de Thomas Ramos, a conclu samedi sa phase de poules de Champions Cup par une quatrième victoire bonifiée, contre Bath (31-19), qui devrait lui faciliter la tâche pour la suite de la compétition.

Son carton plein (20 points sur 20 possibles) lui offre comme privilège l’assurance de recevoir jusqu’en demi-finale. A condition d’aller jusque-là.

Car un obstacle de taille se dressera sur sa route dès les huitièmes de finale début avril, avec un adversaire aussi familier que dangereux, le Racing 92, actuel leader du Top 14.

Les quintuples champions d’Europe sont aussi (et surtout?) assurés de ne pas croiser avant la finale les Irlandais du Leinster, contre lesquels ils ont buté à deux reprises dans le dernier carré ces deux dernières saisons.

Après avoir tour à tour martyrisé Cardiff (52-7), les Harlequins (47-19) et l’Ulster (48-24), avec sept essais à chaque match, le Stade toulousain a cette fois rendu une copie un peu plus brouillonne. 

Chahuté par le 3e du championnat d’Angleterre, venu avec des intentions, il a été accroché jusqu’au bout et ce quatrième essai, du bonus, marqué par l’ailier argentin Juan Cruz Mallia après une superbe passe sautée de son ouvreur Thomas Ramos (68e).

Ce match plus compliqué pourrait paradoxalement rassurer le manager Ugo Mola, qui s’inquiétait dans la semaine du « niveau d’éveil » en baisse de ses joueurs lorsque tout va trop bien.

Sous un beau soleil d’hiver, les Rouge et Noir avaient pourtant parfaitement démarré, avec deux beaux essais dans les dix premières minutes.

Le premier par Emmanuel Meafou, à la conclusion d’une action collective d’envergure (6e), quatre jours après avoir été convoqué en équipe de France pour préparer le Tournoi des six nations.

Le deuxième grâce à un premier beau geste de Ramos, grand amateur de football, auteur d’un « grand pont » sur le dernier défenseur anglais (9e).

On pensait alors Toulouse lancé vers une nouvelle promenade européenne, mais ses difficultés en touche, son indiscipline et ses quelques largesses défensives ont laissé dans le match les coéquipiers de Finn Russell.

Le score de parité à la pause (19-19), avec trois essais de chaque côté et un refus partagé de tenter les pénalités, a longtemps tenu dans le deuxième acte.

Jusqu’à l’essai de Mallia et un cinquième, pour la route, de Ramos (77e), en forme internationale avant le Tournoi malgré un manque de réussite inhabituel face aux perches (2 sur 5).