Paris, 7 oct 2022 (AFP) – Thibault Giroud au Racing 92, Laurent Labit et Karim Ghezal en partance pour le Stade français… Derrière le sélectionneur Fabien Galthié, déjà prolongé jusqu’en 2027, le chantier du staff du XV de France après le Mondial-2023 est ouvert.
Quand il a prolongé pour quatre ans, au sortir d’un premier Grand Chelem depuis 2010, Galthié avait exprimé son souhait de poursuivre son aventure sur le banc des Bleus avec le même encadrement.
» Continuer avec le maximum d’acteurs de ce staff »
« Ma volonté est de continuer avec le maximum d’acteurs de ce staff, de le conserver en l’état », avait-il à nouveau assuré en septembre.
Un mois plus tard, à quelques semaines d’annoncer sa liste des 42 pour la tournée d’automne, certains membres de son premier cercle sont sur le départ.
Le directeur de la performance Thibault Giroud, acteur majeur du renouveau du XV de France, s’est en effet déjà engagé avec le Racing 92 pour l’après-Coupe du monde en France.
Dans les Hauts-de-Seine, il retrouvera l’ancien sélectionneur de l’Angleterre Stuart Lancaster.
De l’autre côté du périphérique, Giroud pourrait faire face au duo Laurent Labit-Karim Ghezal. Respectivement entraîneur en charge de l’attaque et responsable de la conquête et des tâches spécifiques des Bleus, les deux hommes sont en effet sont tous proches de rejoindre le Stade français.
Les discussions sont encore en cours et rien n’est signé, assurent plusieurs sources bien informées à l’AFP. « Ce ne sont que des rumeurs », a balayé le directeur général parisien Thomas Lombard, qui doit encore régler le cas du staff actuel, dont le manager Gonzalo Quesada toujours en poste.
Pour remplacer les partants, les noms d’Ugo Mola (Toulouse), de Pierre Mignoni (Toulon) ou encore celui de l’Anglais Paul Stridgeon (ex-Toulon et sélection galloise) ont été évoqués.
– « Aucune inquiétude » –
Le manager Raphaël Ibanez et l’entraîneur de la défense Shaun Edwards semblent, eux, plutôt partis pour prolonger tandis que William Servat, en charge des avants, est courtisé en Top 14.
A moins d’un an de la Coupe du monde en France (8 septembre-28 octobre), ces départs pourraient semer le trouble au sein des Bleus.
D’autant que l’avenir du président de la FFR Bernard Laporte est toujours en suspens en attendant le 13 décembre et le verdict de son procès pour des soupçons de favoritisme impliquant notamment l’homme d’affaires multimilliardaire et patron du club de Montpellier Mohed Altrad.
Selon le Parquet national financier (PNF), les deux dirigeants auraient scellé un « pacte de corruption » en concluant un contrat d’image en février 2017 aux termes duquel Laporte a perçu 180.000 euros pour des prestations jamais réalisées.
Contre ces « atteintes à la probité », l’accusation a requis un an de prison ferme contre les deux hommes en réclamant l’interdiction, pendant deux ans, pour Laporte d’exercer toute fonction dans le rugby et pour Altrad de diriger une société.
L’affaire Laporte Altrad aura t-il un impact sur les bleus ?
Une condamnation du patron du rugby français aurait forcément impact sur les Bleus et leur staff à quelques mois du match d’ouverture face aux All Blacks. Pas dans l’immédiat mais plutôt pour l’après-Mondial en France.
Les internationaux, eux, ne semblent pas perturbés. « A l’heure actuelle, ce qui se passe en extra-rugby n’affecte pas les joueurs. Et je pense que ça ne les affectera pas. Nous, on est concentrés sur notre rôle de joueurs, essayer de jouer, de gagner des matches », a ainsi confié Grégory Alldritt à l’AFP.
« Le staff, c’est leur vie, on respecte. Ils ont un engagement jusqu’à la Coupe du monde et, connaissant les hommes, ils vont tout donner pour l’équipe jusqu’au bout. Je n’ai aucune inquiétude », a ajouté le troisième ligne de La Rochelle (25 ans, 31 sélections).
© 2022 AFP
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