Paris, 8 nov 2023 (AFP) – Enfin! Plus de trois semaines après l’élimination des Bleus en quarts de finale de la Coupe du monde, le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié va prendre la parole, mercredi, un moment très attendu.

Ses derniers mots remontent à la défaite face aux Springboks (29-28), tard dans la nuit du 15 au 16 octobre: « Ca s’est joué à un point… », avait alors soupiré le sélectionneur, installé aux côtés du capitaine Antoine Dupont dans l’auditorium du Stade de France, avant de quitter la scène.

Quelques minutes plus tard, une poignée de joueurs est venue en zone mixte: le centre Jonathan Danty, le talonneur Peato Mauvaka, l’arrière Thomas Ramos et le troisième ligne Grégory Alldritt se sont brièvement présentés, dépités, pour porter la parole bleue.

Le débrief du lendemain avait dans la foulée été purement et simplement annulé.

Depuis, l’Afrique du Sud a soulevé la coupe Webb-Ellis pour la quatrième fois, le Top 14 a repris ses droits et la plupart des Mondialistes français ont retrouvé les terrains d’entraînement. Mais, hormis une dénudée de Voici, rien de la part du patron. « Le temps médiatique n’est pas le temps humain. Il faut laisser aux hommes le temps de la digestion qui peut être long après quatre ans de pression, puis viendra celui de l’analyse et enfin celui de la communication. Pas d’urgence. Respectons les hommes », a défendu le président de la FFR Florian Grill.

Laurent Labit, entraîneur de l’attaque française pendant quatre ans mais parti au sortir du Mondial-2023, a confié à l’AFP que cette défaite avait été « brutale », assurant même que « la digestion sera longue… ».

« Les premiers jours, je ne parlais pas », a abondé Mauvaka, toujours à l’AFP. « Je restais hyper calme, hyper réservé, je ne rigolais plus trop. Les journées étaient hyper longues, à toujours ressasser des actions où tu te dis que tu aurais pu mieux faire. »

Dupont, arbitrage, 2024 –

Initialement programmée fin novembre, la conférence tant attendue a donc été avancée: elle se déroulera en fin de journée mercredi, sur les installations du PUC (Paris Université Club), le club du président de la Fédération Florian Grill, situé dans le XIIIe arrondissement de la capitale.

« Cette modification de planning s’inscrit dans notre volonté de satisfaire vos demandes d’un échange avec le sélectionneur », a justifié la FFR auprès des journalistes.

Avant de prendre la parole, Galthié s’entraînera « à entraîner » avec les jeunes du PUC, comme il l’a fait à de nombreuses reprises durant les quatre premières années de son mandat, avec les Espoirs de Dax, du Stade français, du Racing 92, d’Aix-en-Provence, de Pau ou de Toulouse…

Au menu de cette conférence de presse, plusieurs sujets devraient être abordés: les explications du staff sur l’élimination précoce, bien sûr, mais aussi la gestion des blessés (Ntamack, Willemse, Dupont…), l’arbitrage de Ben O’Keefe ou encore l’avenir.

Car les Bleus de 2024 auront forcément un nouveau visage, avec un staff remodelé d’abord, marqué par les départs Laurent Labit et Karim Ghezal au Stade français et celui de Thibault Giroud à Bordeaux-Bègles et remplacés respectivement par Patrick Arlettaz (Perpignan), Laurent Sempéré (Stade français) et Nicolas Jeanjean (promotion interne); ensuite avec de nouveaux joueurs attendus, portés par la génération des champions du monde U20 (Tuilagi, Jauneau, Gazzotti…) et la naturalisation du colossal deuxième ligne australien de Toulouse Emmanuel Meafou (2,03m pour 145kgs).

Et Galthié dans tout ça? L’ancien demi de mêlée (64 sélections entre 1991 et 2003) avait balayé toute envie de départ au soir même de l’élimination devant les futurs champions du monde, rappelant être sous contrat jusqu’en 2028. D’ici là, il y aura le Tournoi des six nations et une Coupe du monde en Australie pour oublier. Enfin.

© 2023 AFP

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