Sydney, 16 jan 2023 (AFP) – Eddie Jones n’aura pas eu à attendre longtemps avant de reprendre du service: un mois après son limogeage en Angleterre, l’Australien effectue son retour à la tête des Wallabies, en remplacement de Dave Rennie, dans l’espoir de remporter le Mondial-2023 en France.
« C’est un gros coup pour le rugby australien que d’avoir le meilleur entraîneur du monde qui rentre au pays », s’est félicité le président de la Fédération australienne (Rugby Australia), Hamish McLennan.
Un gros coup et un retour puisqu’Eddie Jones, bientôt 63 ans, a déjà occupé le poste de sélectionneur de l’Australie entre 2001 et 2005, emmenant les Wallabies en finale de la Coupe du monde en 2003 (défaite contre l’Angleterre).
Remercié par l’Angleterre le mois dernier, Jones a signé un contrat à long terme puisqu’il est censé le mener jusqu’à la Coupe du monde 2027, à domicile. En plus d’entraîner les Wallabies, il supervisera le programme de l’équipe féminine des « Wallaroos ».
Il succède au Néo-Zélandais Dave Rennie, congédié après trois saisons et qui fait les frais d’une année 2022 décevante, avec cinq victoires en 14 matches.
– « Merveilleuse opportunité » –
« C’est une merveilleuse opportunité pour moi de rentrer en Australie et de mener ma nation à la Coupe du monde » en France (8 septembre-28 octobre), a réagi Eddie Jones, 62 ans, qui prendra ses fonctions à la fin du mois.
« Si nous pouvons avoir tout le monde en forme et en bonne santé (…), je suis sûr que nous pouvons aller en France et mettre fin à 24 ans de disette, en référence au dernier des deux titres mondiaux des Wallabies, remporté en 1999 contre les Bleus.
Des rumeurs circulaient depuis plusieurs semaines quant à la possibilité d’un retour d’Eddie Jones aux commandes de son pays.
La semaine passée, Dave Rennie, 59 ans, avait lui écarté la possibilité de travailler avec l’ex-sélectionneur du XV de la Rose.
« Nous n’avons eu aucune discussion à ce sujet. Il n’y a pas de plan pour faire des changements dans le groupe d’entraîneurs », avait assuré l’ancien manager de la franchise néo-zélandaise des Chiefs, alors que l’Australie vient de subir un coup dur avec le départ de l’entraîneur-adjoint Scott Wisemantel.
Ce dernier avait rejoint les Wallabies sous la direction de Rennie en 2020, après 18 mois dans un rôle similaire avec l’Angleterre d’Eddie Jones.
– « Gagner la Coupe du monde » –
De retour à la maison, Jones va devoir redorer son blason après une expérience en demi-teinte en Angleterre.
Sous sa conduite, le XV de la Rose a remporté trois fois le tournoi des Six nations (le dernier en 2020), dont un Grand chelem en 2016, et disputé une finale de Coupe du monde, perdue face à l’Afrique du Sud en 2019 (32-12).
Mais il a connu l’an dernier sa pire saison depuis 2008 avec six défaites en 12 matches.
Eddie Jones lui-même avait questionné le mois dernier sa capacité à rebondir et à reprendre la tête d’une sélection en Coupe du monde, après sept saisons éprouvantes avec l’Angleterre.
Mais « si quelqu’un vient me voir avec une offre que je ne peux refuser, alors je la prendrais en considération », avait ajouté celui qui a également dirigé le Japon de 2012 à 2015, avec une victoire historique en Coupe du monde contre l’Afrique du Sud, lors de sa dernière année.
Lundi, si le chef de Rugby Australia, Andy Marinos, a salué le travail accompli par Dave Rennie, en particulier dans la découverte de nouveaux talents, le patron de la Fédération s’est lui longuement attardé sur ses espoirs avec Jones à la barre.
« Eddie et moi pensons que nous pouvons gagner la Coupe du monde cette année », a déclaré à l’AFP Hamish McLennan, évoquant une « remise à plat » à l’occasion de ce changement de sélectionneur.
« La compréhension profonde d’Eddie de notre système de rugby et sa connaissance de nos joueurs et de leurs parcours vont élever l’équipe au niveau supérieur », a-t-il assuré.
© 2022 AFP
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