Paris, 4 nov 2022 (AFP) – Les tests d’automne que les Bleus débuteront samedi (21h00) au Stade de France contre l’Australie donneront l’occasion à Antoine Dupont et à sa bande de marquer un peu plus leur territoire à moins d’un an d’une Coupe du monde qu’ils rêvent de soulever devant leur public.
Ils l’ont tous « dans un coin de la tête », forcément, mais ne veulent pas encore (trop) en parler. Si proche, si loin, le Mondial-2023 (8 septembre-28 octobre) se dresse, monumental, au bout d’une saison à part dont ils préfèrent aborder progressivement les étapes.
La première se présente ce week-end face aux Wallabies, la dernière équipe à les avoir battus. C’était en juillet 2021, lors d’une tournée estivale aux antipodes sans la plupart des cadres.
Le XV de France a enchaîné depuis dix victoires, dont une fondatrice l’automne dernier sur les All Blacks (40-25) et un Grand Chelem dans le Tournoi des six nations, le premier depuis 2010.
Libéré d’un poids avec ce premier titre après avoir plusieurs fois tourné autour depuis l’arrivée à sa tête de Fabien Galthié, il y a aussi gagné un nouveau statut sur la scène internationale.
« On est beaucoup plus attendu qu’il y a deux ans. Nos résultats parlent pour nous », assume le meilleur joueur mondial de l’année 2021 Antoine Dupont, conforté comme capitaine malgré le retour de blessure de Charles Ollivon.
« On a des bases, on a notre série de victoires qui nous permet d’être forts mentalement et d’avoir une certaine sûreté », appuie le deuxième ligne Cameron Woki. « On a cette étiquette de favori, qu’on a envie de conserver. Et pour la conserver, il faut gagner des matches, tout simplement ».
Après l’Australie et avant le Japon en dessert, les Bleus se mesureront le 12 novembre dans la chaude ambiance du Vélodrome de Marseille à la seule nation majeure qu’ils n’ont pas encore accrochée à leur tableau de chasse depuis le début de l’ère de Fabien Galthié: l’Afrique du Sud, championne du monde en titre.
– « Ecrire notre histoire » –
« C’est important d’arriver à la Coupe du monde en se disant qu’on peut battre tout le monde », estime le trois-quarts centre Gaël Fickou. « Sans manquer d’humilité, notre but, c’est de gagner les trois prochains matches pour continuer à écrire notre histoire, rester invaincu, passer premier au +ranking+. Tout ça ».
Actuellement deuxième du classement mondial derrière l’Irlande après en avoir brièvement occupé la tête, la France avance avec de plus en plus de certitudes sur son jeu et son effectif.
Le sélectionneur n’a procédé pour les Wallabies qu’à quatre changements par rapport au XV de départ du match du Grand Chelem contre l’Angleterre, tous dictés par des blessures (Paul Willemse, François Cros, Gabin Villière, Melvyn Jaminet).
« On voit qu’ils (les entraîneurs) gardent une ossature forte », confirme Fickou. « Pour gagner une compétition, il faut une alchimie, que les mecs se connaissent ».
« Cette équipe premium a 87% de victoires », rappelle Galthié. « Il faut continuer à progresser bien sûr, à créer une émulation. Mais il y a un socle fort, celui de l’expérience collective et de la performance ».
Signe de leur importance sous le maillot bleu, le pilier gauche Cyril Baille et le demi d’ouverture Romain Ntamack débuteront samedi sans avoir quasiment joué ces deux derniers mois.
Ils seront relancés directement dans le grand bain international contre une équipe d’Australie capable du pire comme du meilleur lors du récent Rugby Championship et victorieuse aux forceps de l’Ecosse (16-15) la semaine dernière.
« On connaît bien les Australiens. Ce sont des combattants, des joueurs très durs, des cowboys », dépeint le sélectionneur tricolore, qui se méfie particulièrement de leurs fins de matches.
Avec deux défaites concédées dans les tous derniers instants, ses joueurs avaient payé pour l’apprendre lors de la tournée d’été 2021.
© 2022 AFP
Truffes VIP : des Coffrets Cadeaux autour de la Truffe Noire