L’antique stade Yves-du-Manoir de Colombes, au nord-ouest de Paris, est devenu lundi le premier site livré en vue des Jeux olympiques 2024 (26 juillet – 11 août), où il accueillera les tournois de hockey sur gazon, un siècle après avoir été au coeur des JO de 1924.
Lionel Christolomme, le président du directoire du groupe de BTP Léon Grosse, chargé de la restructuration du site, a remis symboliquement la clé du nouveau complexe à son propriétaire, le conseil départemental des Hauts-de-Seine, représenté par son président Georges Siffredi.
« Vous inaugurez une série de remise de clés » mais « tous les autres équipements seront remis en temps et en heure », a souligné le préfet d’Ile-de-France Marc Guillaume, en donnant « rendez-vous dans les semaines à venir pour de nombreuses autres cérémonies de cette nature ».
Les deux années de travaux ont permis la mise aux normes de la tribune historique, d’une capacité de 6.000 places, et la construction d’une nouvelle tribune de 1.000 places.
Pendant les JO, les deux tribunes donneront chacune sur un terrain de compétition du hockey sur gazon.
Un troisième terrain destiné à l’entraînement a été aménagé, ainsi que quatre nouveaux terrains de football, trois de rugby et un nouvel anneau d’athlétisme.
Le coût total des travaux s’élève à 101 millions d’euros dont 87,4 financés par le département, indique ce dernier, les 13,6 millions restants provenant de la Solideo, l’établissement public chargé de livrer les ouvrages olympiques.
Construit au début du XXe siècle, ce lieu mythique de l’histoire du sport français fut le principal stade hôte des Jeux olympiques de 1924, les derniers à s’être tenus à Paris et les derniers d’été organisés en France.
Agrandi pour accueillir 60.000 spectateurs juste avant la Seconde guerre mondiale, il a accueilli la finale de la Coupe du monde de 1938, 42 finales de Coupe de France et 79 matches de l’équipe de France de football.
Mais l’inauguration en 1972 du Parc des Princes nouvelle mouture a signé son déclin, et trois de ses quatre tribunes furent rasées à la fin du XXe siècle.
Après les Jeux, le stade Yves-du-Manoir deviendra le siège de la Fédération française, de sa ligue régionale et accueillera des compétitions.
Les entités football, rugby et hockey du Racing Club de France, le club historique du stade, se partageront l’usage du grand complexe, situé entre des immeubles de 15 étages et une autoroute.
© 2023 AFP
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