Les records de Whitelock, l’omniprésent Aki, le prolifique Penaud

Whitelock allblacks

Le « taulier » Sam Whitelock qui bat des records, l’irrésistible finisseur Damian Penaud, l’omniprésent Bundee Aki, le symbole portugais Rodrigo Marta et la confirmation Jac Morgan: cinq joueurs ont marqué de leur empreinte la première phase de la Coupe du monde de rugby.

SAM WHITELOCK (Nouvelle- Zélande)

Le deuxième ligne est entré dans l’histoire du rugby néo-zélandais lors de l’éclatante prestation de son équipe face à l’Italie (96-17), en battant le record de sélections avec les All Blacks (149), qu’il partageait jusque-là avec la légende Richie McCaw. « C’est un moment spécial », avait-t-il alors confié. Le match suivant, face à l’Uruguay (73-0), le futur joueur de la Section Paloise (34 ans) est entré dans l’histoire du rugby mondial tout court en devenant le joueur ayant disputé le plus de matches en Coupe du monde devant McCaw et l’Anglais Jason Leonard (22). Avec 21 succès en 23 matchs, il est également désormais celui qui compte le plus de succès dans un Mondial. Double champion du monde (2011 et 2015), il rêve d’un troisième sacre pour boucler son odyssée internationale.

DAMIAN PENAUD (France)

L’ailier français termine meilleur marqueur d’essais de la première phase avec six réalisations en trois matchs. Il a en outre réalisé le plus de franchissements jusqu’ici (11). Son doublé devant l’Italie (60-7) lui a permis de dépasser Philippe Saint-André puis Vincent Clerc pour se rapprocher à trois essais seulement du record en équipe de France, détenu par Serge Blanco (38). Depuis début 2023, l’ex-Clermontois a aplati 14 fois lors de ses dix rencontres disputées avec les Bleus, avec au moins un essai inscrit lors des sept derniers matchs. Finisseur irrésistible, Penaud semble en mesure de viser un autre record: celui du nombre d’essais inscrits lors d’un Mondial. Ils sont trois à en avoir marqué huit: les Néo-Zélandais Jonah Lomu (1999) et Julian Savea (2015), ainsi que le Sud-Africain Bryan Habana (2007).

BUNDEE AKI (Irlande)

Si l’Irlande impressionne autant depuis le début de la compétition, son centre Bundee Aki (33 ans) en est la plus parfaite illustration. C’est lui qui a réalisé le plus de courses depuis le début de la compétition (61). Meilleur marqueur d’essais de son équipe (4), il est également celui qui distribue le plus de passes après contact (5) et qui accomplit le plus de franchissements (9). C’est le seul avec l’arrière Hugo Keenan a avoir disputé l’intégralité des quatre rencontres de la première phase. Après avoir réglé la concurrence à son poste (Henshaw et McCloskey), il a confirmé sa robustesse pour casser les lignes mais sa palette technique lui permet également de faire beaucoup d’autres dégâts dans les défenses adverses. Le quart de finale samedi face à la Nouvelle-Zélande, son pays d’origine, s’annonce comme l’un des grands moments de la compétition.

JAC MORGAN (Pays de Galles)

A 23 ans, le capitaine et troisième ligne gallois est le symbole du renouveau de son pays, que peu d’observateurs imaginaient rejoindre aussi aisément les quarts de finale. Auteur de deux essais, Jac Morgan a également fait parler de lui avec son jeu au pied pour son fameux 50-22 trouvé face aux Australiens (40-6), un match où il a aussi inscrit un essai, délivré une passe décisive et réussi 15 plaquages. Malgré son manque d’expérience (15 sélections), il semble déjà faire l’unanimité et a reçu les louanges de Sam Warburton, ex-capitaine du Pays de Galles et des Lions: « Jac Morgan a des gestes technique que je n’ai jamais vus (…) Il réalise une Coupe du monde extraordinaire. » Les Argentins, prochains adversaires des Gallois en quart de finale, sont prévenus.

RODRIGO MARTA (Portugal)

L’ailier est celui qui a permis au Portugal de concrétiser le premier succès de son histoire en Coupe du Monde en marquant un essai décisif face au Fidji (24-23). A 23 ans, il fait partie d’une « génération dorée », estime son entraîneur Patrice Lagisquet qui, malgré son jeune âge, en a fait un cadre lors de ce Mondial, puisqu’il est le seul de son équipe à avoir joué l’intégralité des quatre rencontres. Symbole d’une équipe portugaise qui a égayé ce Mondial par sa fraîcheur, Marta s’est engagé avec le club de Colomiers en deuxième division française.

© 2023 AFP

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