« l’identité portugaise est forte, il ne faut surtout pas la brider », affirme Lagisquet

Battus avec les honneurs par le pays de Galles (28-8) pour leur entrée en lice dans le Mondial, les Portugais affrontent la Géorgie samedi à Toulouse avec la ferme volonté de respecter « l’identité du rugby portugais ». « Elle est forte et séduisante et il ne faut surtout pas la brider », affirme ainsi son sélectionneur français Patrice Lagisquet.

Question: Comment vos joueurs ont-ils récupéré de ce premier rendez-vous face au pays de Galles?

Réponse: « On avait besoin de se reposer. Quand vous jouez 43 minutes de temps de jeu effectif à ce niveau, ce n’est pas habituel, donc les joueurs avaient besoin de repos. Mais depuis mardi nous travaillons très sérieusement. J’étais un peu inquiet à l’idée que les joueurs, suite aux commentaires très positifs après le match contre le pays de Galles, commencent à se dire: +nous sommes meilleurs que nous le sommes réellement+. Mais non, ils ont montré qu’ils pouvaient se concentrer tout de suite sur le prochain match. Il savent que si nous voulons avoir, ne serait-ce qu’une petite chance de gagner, nous devons faire encore mieux que contre le pays de Galles ».

Q: A l’issue de cette défaite face aux Gallois, vous aviez évoqué une « frustration ». Est-ce toujours le cas avec un peu plus de recul?

R: « Oui. Il y a plusieurs éléments qui m’ont frustré: une ou deux décisions, des décisions de l’équipe, des décisions de l’arbitre, un petit manque de réalisme aussi. On montre des choses dans la construction mais on n’arrive pas encore à concrétiser et à la fin, il y a deux essais qui font mal. Contre la Géorgie, je m’attends à un grand combat, une rude bataille. Les Géorgiens sont entraînés pour pouvoir maintenir un niveau de haute intensité pendant 80 minutes, c’est pourquoi nous devons être capables de nous hisser à ce niveau. C’est l’équipe qu’on connaît le mieux et on peut se dire que c’est celle contre laquelle on peut le plus rivaliser ».

Q: Votre équipe a montré beaucoup d’enthousiasme lors de son premier match. Est-ce la voie à suivre face aux Géorgiens?

R: « On a une équipe qui a un potentiel pour jouer un jeu d’attaque et on n’a pas une équipe pour pratiquer le jeu de l’Angleterre, très franchement. Si mon premier souci était de limiter l’enthousiasme de mon équipe, je crois que je ferais fausse route. Ce qu’il faut, c’est qu’on continue à garder cet enthousiasme, cette volonté d’être performant même en prenant des risques et quitte à ce qu’on en paie les conséquences à certains moments. C’est ce qui permettra à cette équipe de continuer à grandir, à savoir gérer une stratégie, des options et puis c’est l’identité du rugby portugais. Elle est forte et séduisante comme ça et il ne faut surtout pas la brider ou la changer, ce serait une grosse erreur ».

Propos recueillis en conférence de presse

© 2023 AFP

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