XV de France: Les Bleus, solides et appliqués, se défont des Fidji

Le XV de France, pour son troisième match de préparation au Mondial-2023, a rendu samedi à Nantes une copie propre et solide face aux Fidji (34-17), à vingt jours du choc contre les All Blacks en ouverture de la Coupe du monde.

Et à moins de 48 heures de l’annonce de la liste des 33 qui disputeront le Mondial (8 septembre – 28 octobre), lundi, sur le plateau du journal de 13h de TF1, certains ont marqué des points, tels l’arrière Melvyn Jaminet, quand d’autres ont peiné, à l’image du centre Jonathan Danty.

Après deux matches de préparation en demi-teinte face à l’Ecosse (défaite à Edimbourg 25-21, victoire à Saint-Etienne 30-27), les Bleus, dont les cadres avaient été laissés au repos à Capbreton (Landes), ont ainsi vengé l’humiliante défaite (21-14) de novembre 2018 au Stade de France face à ces mêmes « Flying Fijians ».

La prestation de cette équipe « bis » face à un adversaire relativement peu inspiré quoique solide a été sérieuse et appliquée, avec trois essais à la clé (Mauvaka, Atonio, Macalou), même si manquant parfois d’un peu de folie. Mais c’était un match de préparation et les envolées, ce sera pour plus tard. 

Le XV de France a désormais rendez-vous pour un ultime test dimanche prochain contre l’Australie, avant de lancer « son » Mondial contre la Nouvelle-Zélande le 8 septembre à Saint-Denis.

Les Fidjiens, quant à eux, retrouveront le week-end prochain à Twickenham les Anglais, qui ont subi samedi à Dublin la loi de l’Irlande (29-10), première nation mondiale.

Cette trentième victoire pour Fabien Galthié depuis le début de son mandat a surtout le mérite de remettre un peu de baume au coeur des Bleus.

Leur semaine avait en effet mal débuté, avec la terrible annonce lundi du forfait du demi d’ouverture Romain Ntamack, victime d’une rupture du ligament croisé du genou gauche samedi dernier contre l’Ecosse (30-27) au stade Geoffroy-Guichard.

Une blessure qui a sans doute plané dans l’esprit des coéquipiers de Grégory Alldritt, dont c’était le premier match en tant que capitaine des Bleus, à l’entrée sur la pelouse, tout comme l’approche du « verdict des 33 ».

La première période n’est pas partie sur les chapeaux de roue, à l’inverse des entames en boulet de canon auxquelles avaient habitué les Bleus ces derniers mois.

– L’éclair Makalou –

Las, on s’ennuyait même ferme en tribunes, au point que, alors que Melvyn Jaminet enchaînait les pénalités, profitant de l’indiscipline adverse, une incongrue « Pena Baiona » ne descende des gradins.

Les Bleus ont bien tenté quelques attaques, mais en ayant du mal à les faire arriver au bout, la dernière passe manquant à plusieurs reprises. 

Il a ainsi fallu attendre la 29e minute pour voir le premier essai de la rencontre, oeuvre du talonneur Peato Mauvaka, son sixième sous le maillot bleu, pour enfin enflammer les quelque 30.000 spectateurs de l’enceinte nantaise.

Pas le temps de pavoiser cependant: les Fidjiens ont répondu immédiatement, eux aussi en force et par le biais également de leur N.2, Tevita Ikanievere (16-10, 32e). 

Heureusement, juste avant la mi-temps, les avants français ont à nouveau fait mouche grâce au pilier rochelais Uini Atonio, son deuxième en 52 sélections, déclenchant un joyeux « ici, ici, c’est La Rochelle » dans l’enceinte nantaise.

Au retour des vestiaires, hormis l’entrée en jeu du pilier Thomas Laclayat, synonyme de première sélection pour l’ancien pensionnaire d’Oyonnax, peu de choses à se mettre sous la dent avant de longues minutes.

Jusqu’à l’interception toute d’opportunisme de Sekou Macalou, à peine entré en jeu, pour un essai entre les poteaux (59e), transformé par Jaminet, d’une régularité d’horloge suisse (19 points).