Vexée par sa défaite face à la France en ouverture du Mondial, la Nouvelle-Zélande enchaîne avec la modeste sélection de la Namibie, qui aura beaucoup de mal à résister à la volonté des Blacks de remettre de l’ordre dans leur jeu, vendredi à Toulouse.
Après deux revers consécutifs, face à l’Afrique du Sud (35-7) juste avant la Coupe du monde, puis face aux Bleus (27-13), les All Blacks donnent l’impression d’être revenus en arrière. Comme il y a un an, lorsqu’ils avaient concédé trois défaites de rang face à l’Irlande (23-12 et 32-22) et l’Afrique du Sud (26-10).
Avant la défaite d’ampleur historique contre les Springboks et le couac face à la France, les triples champions du monde (1987, 2011, 2015) avaient pourtant réussi un sans-faute en juillet lors du Rugby Championship, prestigieuse compétition de l’hémisphère Sud.
« Nous avons besoin de rebondir et c’est donc un match-clé pour remettre les choses en place, c’est important », a reconnu le sélectionneur, Ian Foster, qui a procédé à neuf changements par rapport au match d’ouverture.
Dans ce XV remanié, le deuxième ligne Sam Whitelock fêtera sa 148e sélection égalant ainsi le record de la légende Richie McCaw.
« On a un plan de jeu qu’on veut mettre à exécution. Je veux que les mecs fassent leur boulot et s’expriment. C’est une occasion de rebondir », a annoncé le troisième ligne Ardie Savea, confirmé comme capitaine après le nouveau forfait de Sam Cane.
Les « Welwitschias », qui tirent leur surnom d’une plante unique du désert côtier, ne représentent aucun danger sur le papier pour les All Blacks. Il y a quatre ans, lors du précédent Mondial, les Namibiens avaient souffert face aux Néo-Zélandais (71-9). Et pour son entrée en matière dans cette édition, la 21e nation mondiale a été corrigée par l’Italie (52-8).
– « Apprendre » des Blacks –
« La Nouvelle-Zélande prend ce match au sérieux, c’est une superbe opportunité pour nos joueurs et nous avons hâte de les affronter. Notre objectif est de stopper leur élan », espère néanmoins le sélectionneur, Allister Cotzee, qui n’a effectué que quatre changements après la lourde défaite devant la « Nazionale ».
« C’est notre tremplin pour affronter les meilleurs du monde, c’est pourquoi c’est si enthousiasmant. Ça va nous faire des souvenirs », a rajouté le troisième ligne PJ Van Lill.
Cet avis est partagé par le centre Johan Deysel, qui a évolué près de Toulouse, à Colomiers (Pro D2), lors des cinq dernières saisons: « C’est une chance inouïe. Jouer contre cette équipe est formidable pour nous, non seulement pour nous mesurer à elle mais aussi pour apprendre d’elle. »
La leçon risque toutefois d’être très difficile pour une équipe dont le principal objectif est de débloquer enfin son compteur en Coupe du monde après 22 défaites.
Ce ne sera pas avant, dans le meilleur des cas, lors du dernier match face à l’Uruguay (17e nation mondiale) le 27 septembre à Lyon.
Avant cela, elle essaiera surtout de limiter la casse contre les All Blacks puis la France le 21 septembre.
© 2023 AFP
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