L’annonce attendue du retour du pilier Cyril Baille a été éclipsée mardi par l’absence surprise du troisième ligne Grégory Alldritt, ménagé en raison d’un gêne à un genou, pour le troisième match de la France au Mondial-2023, contre la Namibie.
Après la victoire poussive contre l’Uruguay (27-12), le XV de France retrouve ses cadres pour affronter jeudi à Marseille la Namibie, un adversaire modeste qui ne s’est jamais imposé en sept participations à des Coupes du monde.
Le pilier gauche du Stade toulousain (30 ans, 44 sélections) était absent depuis mi-août et une blessure au mollet droit lors de la victoire contre l’Ecosse (30-27) en match de préparation.
Sans lui, les Bleus ont entamé leur quête d’une première couronne mondiale par deux victoires devant les All Blacks (27-13) puis les Uruguayens (27-12). Deux succès essentiels dans la course aux quarts de finale mais celui contre les Uruguayens, 17e nation mondiale, a été peu probant, avec notamment une mêlée pénalisée à plusieurs reprises pour s’être mise à la faute.
Malgré le pedigree assez peu effrayant des Namibiens (21e mondiaux), l’encadrement français a donc rappelé les titulaires habituels, une semaine après avoir fait confiance aux remplaçants.
La surprise vient de l’absence de Grégory Alldritt, ménagé après avoir ressenti une gêne à un genou lundi lors de la dernière séance d’entraînement d’Aix-en-Provence.
« Pour nous, Greg aurait pu jouer mais on a estimé qu’il était plus important de le ménager pour le mettre à 100% sur le terrain le plus tôt possible plutôt que de le mettre en danger », a confié le manager santé des Bleus Bruno Boussagol à l’AFP et Midi Libre.
Considéré comme l’un des meilleurs N.8 de la planète, le Franco-Ecossais est un maillon essentiel du jeu français, pour ses qualités défensives et son mental de gagnant.
– Deuxième pari –
Outre les titularisations du capitaine Antoine Dupont, du centre Gaël Fickou, de l’ailier Damian Penaud ou de l’arrière et buteur Thomas Ramos, les Bleus enregistrent donc deux retours prépondérants: le pilier Cyril Baille et le centre Jonathan Danty.
« Ce sont des joueurs qui, depuis quatre ans, sont régulièrement titulaires avec nous. Ils ont été de quasiment toutes les batailles, toutes les tournées, des Tournois… Ce sont des joueurs très importants », a assuré Galthié.
« Ça a été beaucoup de déceptions, de doutes (pour Baille) mais la décision du staff de le maintenir dans le groupe a été un marqueur important pour tout le monde. On connaît son importance, ça l’a boosté: il a fait les efforts en travaillant quotidiennement pour postuler. C’est un joueur très performant, avec un profil différent: il a un rôle de relais dans notre jeu d’attaque qui nous permet de mettre du rythme et ça nous sera utile », a expliqué le capitaine et demi de mêlée Antoine Dupont.
Avec le retour de Baille, c’est le deuxième pari que remporte Galthié dans sa liste des 33 après celui, express, d’Anthony Jelonch, qui a rejoué face à l’Uruguay un peu plus de six mois après sa grave blessure à un genou.
– Danty aussi essentiel –
Danty avait raté les deux premiers matches de la Coupe du monde en raison d’une lésion musculaire au niveau d’une cuisse.
« Jonathan Danty, c’est le joueur mais aussi la personnalité. Il s’est créé dans notre équipe. Il a pris une place essentielle de par son profil, c’est un joueur très important, capable de répondre à plusieurs situations, en attaque, en défense, dans le jeu sans ballon… », a expliqué Galthié.
Les retours de ces deux joueurs essentiels permettra au XV de France de monter en puissance face à la Namibie, puis l’Italie le 6 octobre à Lyon, avant les quarts de finale.
C’est une autre paire de manches qui attendra alors les Bleus: l’Irlande, N.1 mondiale, ou l’Afrique du Sud, championne du monde en titre, voire l’Ecosse, l’équipe qui a le plus battu la France, défaite trois fois par le XV au Chardon depuis l’arrivée de Fabien Galthié sur le banc.
© 2023 AFP
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